Paul Rouget, Media365 : publié le vendredi 15 juillet 2022 à 09h50
Troisième de la 12e étape du Tour de France jeudi, Chris Froome revient de très loin, et savoure, sans regrets.
Au lendemain de la brillante victoire au sommet du col de Granon de Jonas Vingegaard, qui en a profité pour s'emparer du maillot jaune au détriment de Tadej Pogacar, la 12e étape du Tour de France, jeudi, a moins chamboulé le classement général, même si Pogacar a récupéré la deuxième place au détriment de Romain Bardet, qui a glissé au pied du podium (4e), à 13 secondes du double tenant du titre slovène. Chris Froome est lui passé du 41e au 29e rang après une étape qui s'apparente à une véritable renaissance pour le quadruple vainqueur de la Grande Boucle (2013, 2015, 2016 et 2017). Parti dans l'échappée victorieuse, le Britannique a même réussi à dompter l'Alpe d'Huez, qui lui avait peu réussi jusqu'alors, avant de terminer à la troisième place, derrière son compatriote Tom Pidcock (Ineos Grenadiers), vainqueur du jour, et le Sud-Africain Louis Meintjes (Intermarché-Wanty-Gobert Matériaux).
"Je me sens de mieux en mieux et je voulais viser une étape comme celle d'aujourd'hui. J'ai tenté ma chance dans l'échappée et j'ai tout donné. Je n'ai aucun regret, je n'avais plus rien à donner dans cette dernière ascension. Tom Pidcock et Louis Meintjes en avaient plus dans le réservoir que moi", a ensuite reconnu « Froomey », qui affichait un large sourire en franchissant la ligne d'arrivée. Il est ensuite revenu sur sa longue traversée du désert, lui qui n'avait jamais réussi à retrouver son niveau depuis sa terrible chute lors du Critérium du Dauphiné, en juin 2019.
"J'ai tout donné"
Alors qu'il se mouchait lors de la reconnaissance du chrono de Roanne, il avait perdu le contrôle de son vélo en raison d'une rafale de vent, et était venu percuter un mur à 60 km/h. Et il avait été victime de plusieurs fractures, au fémur, au coude et aux côtes. "Quand je vois le chemin parcouru pendant trois ans, de cette lutte après mon accident à cette troisième place sur l'une des étapes les plus difficiles du Tour, je peux vraiment être heureux. Naturellement, j'aurais adoré lever les bras et gagner l'étape, mais j'ai tout donné aujourd'hui." Et quid de la suite pour le coureur Israël-Premier Tech ? "Je ne sais pas quelles sont mes limites. Je vais continuer à essayer de m'améliorer et j'espère pouvoir recommencer", conclut-il.