La montagne, ça ne les gagne pas forcément

La montagne, ça ne les gagne pas forcément©Panoramic, Media365

Thomas Siniecki, Media365 : publié le dimanche 16 juillet 2023 à 20h17

Le Tour de France, bien évidemment, ne serait pas le Tour de France sans les Alpes ou les Pyrénées, bref sans la montagne. Plusieurs coureurs hexagonaux expliquent, une fois encore, ce qu'elle représente à tous les niveaux.

Se raccrocher à toutes les branches qui passent. Pour Laurent Pichon, c'est en étant avec le maillot vert Jasper Philipsen, "qui monte bien" : "La clé, c'est de ne pas trop se poser de questions. Parce que ça fait mal dans la tête, dans le coffre et au niveau du cardio, dans les jambes aussi bien sûr. Et puis il faut gérer la chaleur, ménager sa monture au mieux." On le sait, lors des grandes étapes de montagne du Tour, il y a une course à l'avant et une autre à l'arrière, particulièrement pour les sprinteurs qui s'accrochent désespérément pour tenter de finir le Tour, donc de ne pas être rattrapés par la voiture-balai. L'année dernière, l'arrivée de Fabio Jakobsen juste devant le véhicule tant redouté avait été fêté comme une victoire avec ses coéquipiers.

Lafay : "D'un point de vue sensoriel, c'est magique"

"Il faut être habitué et savoir souffrir, ça demande un apprentissage sur plusieurs années", explique à son tour Anthony Perez pour RMC Sport. "C'est vraiment cette tolérance à la souffrance qui joue." Lilian Calmejane, lui, juge la montagne à la fois "dure et grandiose" : "Quand on est à plus de 1 800 mètres, on a le souffle un peu plus court. Et puis tu as une cadence de pédalage moins élevée en montagne que sur le plat. Ça sollicite les muscles, on a beaucoup plus mal au dos et de douleurs parasites."

Et contrairement à ce qu'on peut croire, tant que c'est dans les limites de l'acceptable bien sûr, l'afflux de spectateurs ne fait pas qu'énerver les coureurs, comme le décrit Victor Lafay (seul vainqueur français de cette édition 2023) : "Quand tu grimpes un col et que tu as la chance d'être à l'avant, le public apporte un extra de motivation incroyable. Ça donne tellement d'adrénaline ! Pour l'avoir vécu, c'est quelque chose d'assez fou. Le bruit, l'ambiance... D'un point de vue sensoriel, c'est magique. On oublie un peu sa fatigue et sa douleur." A l'arrière aussi, sans doute plus encore, le public est indispensable.

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