La grosse colère de Marc Madiot

La grosse colère de Marc Madiot©Media365
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Clément Pédron, Media365, publié le lundi 28 juin 2021 à 19h03

Tim Merlier (Alpecin-Fenix) a remporté la troisième étape du Tour de France entre Lorient et Pontivy au sprint devant son coéquipier Jasper Philipsen et le Français Nacer Bouhanni (Arkea-Samsic). Découvrez les réactions du vainqueur, du maillot jaune et d'autres...

TIM MERLIER (BEL/ALPECIN-FENIX) - VAINQUEUR

« Je suis vraiment content d'avoir gagné. Être vainqueur d'une étape ici en France, dans la plus belle des courses, c'est vraiment quelque chose de magnifique. Merci à mes équipiers et notamment à Mathieu van Der Poel pour son travail dans les derniers hectomètres. J'ai chuté dès le premier jour, il y en a eu beaucoup d'ailleurs. Je pensais qu'on allait faire plus attention mais encore aujourd'hui il y a eu des chutes très dangereuses. C'était très nerveux. On a cherché la solution pour éviter au maximum les chutes afin d'être les plus compétitifs. Avec Jasper Philipsen, nous avons réussi à bien figurer ici. Notre équipe a très bien débuté ce Tour de France avec le maillot de Mathieu van Der Poel et cette victoire d'étape. Je veux faire le sprint sur les Champs-Élysées donc il va falloir faire le plein d'énergie et récupérer de cette chute lors de la première étape. »

MATHIEU VAN DER POEL (PBS/ALPECIN-FENIX) - MAILLOT JAUNE

« C'était vraiment très dangereux aujourd'hui et surtout les cinquante derniers kilomètres de ce tracé. Je me suis très bien senti aujourd'hui, j'avais des bonnes jambes pour rouler, ça me fait plaisir. J'ai essayé de donner le maximum pour les gars pour le sprint où j'ai emmené le peloton. J'ai donné ce que j'avais mais je savais aussi que Julian Alaphilippe était dans notre groupe et donc je devais garder encore un peu d'énergie au cas où. C'est très spécial de porter ce maillot jaune ici en France, c'est quelque chose de grand, de beau. Ça me fait tellement plaisir. On fait un très bon début de Tour de France, c'est superbe ce qu'on arrive à faire avec cette équipe. Ce tour est déjà très réussi ! »

JULIAN ALAPHILIPPE (FRA/DECEUNINCK - QUICK-STEP) - MAILLOT VERT

« C'était un final très compliqué à gérer. Il y a eu de nombreuses chutes tout au long de l'étape et notamment à la fin. Il y a eu des dégâts dans les derniers kilomètres, je suis très content d'être arrivé en un seul morceau. On va faire le bilan avec l'équipe, pour comprendre ce qu'il s'est passé car je n'ai pas tout vu. Dans le sprint final, j'ai eu très chaud car j'étais un peu derrière et j'ai vu Caleb Ewan emporter Peter Sagan dans sa chute alors qu'ils étaient à 65-70 km/h. C'était une journée très éprouvante dans la tête et je suis très content qu'elle soit terminée. »
NACER BOUHANNI (FRA/ ARKEA-SAMSIC)
« Je suis content de ne pas avoir chuté car j'étais juste derrière Caleb Ewan. J'étais à fond et au moment où l'Australien est tombé, je me suis vu partir avec lui. J'ai stoppé mon effort, je savais alors que c'était fini pour la gagne. C'est dommage car j'avais des bonnes jambes. C'était le premier sprint du Tour de France, le classement aura un rôle important, j'aurai l'occasion de me montrer de nouveau. »

MARC MADIOT (MANAGER DE GROUPAMA - FDJ)

« Il y a beaucoup de familles qui regardent le Tour de France. Moi-même je suis père de famille, il y a énormément de gamins qui regardent le cyclisme, des mamans aussi et bien moi ce soir, je n'ai pas envie que mon gamin devienne coureur cycliste. Ma femme n'a pas envie que mon gamin fasse du vélo. Et je pense que ça serait le cas pour beaucoup de familles à cause de ce qu'on a vu aujourd'hui. Ça fait des années qu'on en parle, il faut qu'on trouve des solutions, on ne peut pas continuer comme ça. Ce n'est plus du vélo là. Comment vont les coureurs qui ont chuté aujourd'hui ? Dans quel état ils sont ? Il faut être capable de dire que ça ne va plus. Il faut peut-être adapter le matériel autrement, peut-être enlever les oreillettes, peut-être qu'il faut faire plein de choses mais il faut qu'on le fasse car si on ne le fait pas, un jour, on va avoir des morts. Moi, je n'ai pas envie d'aller téléphoner à la famille d'un de mes coureurs à l'hôpital. Je n'ai pas envie de ça. On ne peut pas continuer comme ça, ce n'est pas digne de notre sport ! »

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