La course est-elle déjà pliée ?

Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le mardi 13 juillet 2021 à 10h54

Tadej Pogacar paraît très bien parti pour remporter le Tour de France. La course est-elle pour autant déjà pliée alors que trois étapes dans les Pyrénées vont avoir lieu ?

Après deux bonnes semaines de course, le Tour de France a déjà connu de belles émotions. Il en connaîtra sûrement d'autres lors de la troisième et ultime semaine, mais cela sera-t-il le cas en haut du classement ? Tadej Pogacar semble écraser cette édition 2021 et il possède plus de 5 minutes d'avance en tête du classement général sur tous ses rivaux. 5'18 sur son poursuivant immédiat, Rigoberto Uran, 5'32 sur Jonas Vingegaard, 5'33 sur Richard Carapaz, 5'58 sur Ben O'Connor... Et 7'58 sur le premier Français, Guillaume Martin (9eme).

Thévenet sur Pogacar : « Il a sûrement 95% de chances de le gagner, mais il lui reste 5% de risques de le perdre »


Alors le Tour est-il déjà joué ? Pour Bernard Thévenet, c'est non. « Non et trois fois non ! Le Tour se termine à Paris et jamais avant. Il a pris une bonne option évidemment. Il a sûrement 95% de chances de le gagner, mais il lui reste 5% de risques de le perdre », avance l'ancien double vainqueur de la Grande Boucle dans le Parisien. « Dans les Pyrénées, tout peut encore arriver, ajoute le Français. On peut avoir du mauvais temps, ce qui arrive souvent quand le Tour y passe et donc des routes glissantes. Une chute, une crevaison au mauvais moment, un virage raté sont toujours possibles. Les chirurgiens appellent ça "l'emmerdement maximal" : ça peut se produire sur le Tour à tout moment. »

Le précédent Ocana

Thévenet en sait quelque chose puisqu'il avait assisté à la chute de Luis Ocana dans le col de Menté en 1971 alors que le coureur espagnol allait gagner le Tour. « Ma pire journée sur un vélo. On avait eu des conditions extraordinaires avec un orage absolument terrible. Ocana avait course gagnée avant de tomber à cause de ces conditions météo et d'être percuté par d'autres coureurs. Moi, j'avais réussi à l'éviter presque par miracle », se souvient le Français, lauréat en 1975 et 1977.

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