Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 20 juillet 2022 à 19h53
C'est aussi ça, le Tour de France, avec ses sprinteurs qui galèrent jusqu'au bout de l'effort pour rentrer dans les délais afin de ne pas être exclus de la course. Là où Mario Cipollini, en son temps, n'y songeait même pas, Fabio Jakobsen a été remarquable.
Fabio Jakobsen a terminé juste devant la voiture-balai mercredi, au sommet de Peyragudes pour conclure la 17eme étape du Tour de France dans les délais. Une de ces journées si particulières pour les sprinteurs qui effectuent une sorte de deuxième course dans la course, si loin des meilleurs qui bataillent pour le classement général avec plus d'une demi-heure d'avance sur l'étape. A l'issue de laquelle Florian Sénéchal, le champion de France et coéquipier du Néerlandais chez Quick-Step Alpha Vinyl, était ravi d'avoir contribué à l'effort d'équipe (sur France 2) : "On a pris son tempo direct, c'était vraiment limite, ça s'est joué à dix secondes. On était vraiment à fond dans les descentes et les vallées, pas le choix. Dans la dernière bosse, je lui ai dit que les Champs seraient pour lui, ça l'a motivé."
Le coureur nordiste, repêché de justesse dans la sélection pour le Tour, fait bien sûr allusion à l'ultime étape des Champs-Elysées, la Mecque des sprinteurs qui conclura dimanche la course comme le veut la tradition. "Après tout ce qu'il a traversé dans sa vie, chapeau ! C'est un dur au mal. C'était horrible pour lui, il a peur le matin de ne pas arriver dans les délais... Il voit ses coéquipiers qui l'attendent, ça le motive pour les prochains jours. Encore jeudi, et on sera sur son terrain où il pourra exprimer sa puissance." Plongé dans le coma artificiel il y a deux ans après un terrible accident au Tour de Pologne, sur une arrivée au sprint à la lutte avec Dylan Groenewegen, Fabio Jakobsen avait notamment subi une fracture du palais en plus d'un traumatisme crânien. Il a déjà remporté la deuxième étape de ce Tour 2022.