Garde à vue prolongée pour la spectatrice à la pancarte, l'organisation retire sa plainte

Garde à vue prolongée pour la spectatrice à la pancarte, l'organisation retire sa plainte©Media365

Aurélien CANOT, Media365, publié le jeudi 01 juillet 2021 à 12h42

Retenue depuis mercredi à la gendarmerie de Landerneau, la spectatrice à la pancarte responsable de la grosse chute collective de samedi dernier a vu sa garde à vue prolongée jeudi matin pour 24 heures maximum. Le domicile de cette Française de 30 ans vivant maritalement dans le Nord-Finistère a par ailleurs été perquisitionné, tandis que l'organisation a retiré sa plainte.

Garde à vue prolongée pour la spectatrice à la pancarte. Au lendemain de son interpellation, la Française de 30 ans à l'origine de la chute d'une cinquantaine de coureurs samedi dernier lors de la 1ere étape du Tour de France se trouvait toujours dans les locaux de la gendarmerie de Landerneau (Finistère), où elle est entendue depuis mercredi soir. Avant d'être entendue, la dame avait en effet exercé son droit à voir un médecin. "Pour l'instant, elle est toujours en garde à vue​", a confié à l'AFP le commandant du groupement de gendarmerie du Finistère Nicolas Duvinage, précisant que celle-ci était de 24 heures maximum. Le colonel a également ajouté que si la spectatrice avait bien fini par être identifiée après quatre jours d'enquête, c'est d'elle-même qu'elle s'était présentée mercredi aux alentours de 13h00-14h00 alors que les gendarmes s'apprêtaient à aller l'arrêter. Cette femme postée le long de la route au passage des coureurs entre Brest et Landerneau (à environ 45 kilomètres de l'arrivée) qui avait provoqué une impressionnante chute massive en brandissant une pancarte face aux caméras tout sourire et dos à la course, incitant l'organisation à porter plainte (avant de la retirer dans un second temps dans un "souci d'apaisement face à l'emballage médiatique") et causant notamment l'abandon de l'Allemand Jasha Sütterlin (DSM), est entendue dans le cadre d'une enquête ouverte pour "blessures involontaires avec incapacité n'excédant pas trois mois par violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité ou de prudence" et confiée à la brigade de gendarmerie de Landerneau.

Allemande ? Non, pas du tout : française !

En marge de cette investigation, le domicile de cette Bretonne vivant maritalement dans le Nord-Finistère a par ailleurs été perquisitionnée. Car, non, la spectatrice à la pancarte n'est pas allemande, mais française. Le message "Allez opi-omi !" inscrit sur sa pancarte et qui avait fait le bonheur des détournements sur les réseaux sociaux avait laissé planer le doute sur les origines de cette femme qui n'avait pas demandé son reste après s'être rendu compte des conséquences de son geste. Une manœuvre pour laquelle elle risque au pire une amende de 1 500 euros. Sauf si Sütterlin décide lui aussi de porter plainte.

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