Marie Mahé, Media365 : publié le mardi 22 septembre 2020 à 10h00
Dans une interview accordée au Télégramme, l'ancien cycliste Christophe Bassons a apporté son soutien à Stéphane Heulot et Romain Feillu, même si pour lui, la situation dans le cyclisme n'a pas changé depuis 20 ans, concernant le dopage.
La prestation de Tadej Pogacar, vainqueur du dernier Tour de France, n'en finit décidément plus de faire parler. Après deux anciens maillots jaunes, à savoir Stéphane Heulot et Romain Feillu, c'est au tout de Christophe Bassons de donner son avis. Interrogé par Le Télégramme, l'ancien cycliste, professionnel entre 1996 et 2001, est forcément resté sur la position qui est la sienne depuis une bonne vingtaine d'années, lui qui n'a jamais cessé de combattre le dopage dans son ancien sport de prédilection.
« Ce serait bien que d'autres parlent derrière »
Ce qui lui avait valu d'être rejeté par le peloton et de devoir ainsi mettre fin prématurément à sa carrière. En clair, pour le Français, la situation n'a pas vraiment changé depuis 20 ans : « Tout le monde pense à peu près la même chose mais personne ne le dit. Ce qui me désole dans cette situation, c'est que j'ai quitté le milieu depuis 20 ans et c'est toujours moi qu'on sollicite parce que personne ne veut parler. Ce n'est pas moi qui vais vous dire ce que vous voulez entendre car j'en ai pris plein la gueule durant des années. J'ai vu que certains, comme Romain Feillu et Stéphane Heulot, avaient commencé à s'exprimer. Ce serait bien que d'autres parlent derrière. »
« Il est temps qu'il pète ce bazar »
L'ancien sportif se désole, car selon lui, c'est clair que « la situation n'a pas changé depuis 20-25 ans et ça 'attriste », même s'il ne souhaite pas s'exprimer sur les performances de ce Tour de France 2020, et celles du vainqueur slovène Tadej Pogacar en tête : « Ce Tour 2020, je l'ai regardé et, bien sûr que j'ai un avis, mais, aujourd'hui, il est temps que je garde cet avis pour moi et que je laisse les autres s'exprimer. Je soutiens Stéphane Heulot et Romain Feillu quand ils prennent la parole car ce sont des gens qui ont peut-être envie de faire péter le bazar. Et il est temps qu'il pète ce bazar. »