Dans les coulisses du Tour : En caravane vers la Planche

Dans les coulisses du Tour : En caravane vers la Planche©Media365
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Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 11 juillet 2022 à 23h40

Vendredi, la septième étape du Tour de France reliait Tomblaine à la Planche des Belles Filles, première arrivée en montagne. Nous l'avons parcourue au sein de la caravane E.Leclerc, tout en se rendant ensuite au départ de Dole.



Par la grâce de la SNCF et son réseau grande vitesse, on peut partir à 7h00 du matin de la gare de l'Est et être sur la ligne de départ d'une étape du Tour de France moins de trois heures plus tard. Vendredi, à Nancy - au pied du stade Marcel-Picot -, le nombre de spectateurs devenait déjà de plus en plus difficilement calculable vers 10h00, au fur et à mesure des minutes... et alors qu'il restait encore trois heures avant le départ des coureurs ! Mais il s'agissait de ne pas rater la fameuse caravane. François, fidèle au poste pour sa onzième édition, conduit déjà une première voiturette E.Leclerc distribuant les crackers emmental.

Comme à chacune des étapes, c'est parti pour un défilé interminable de gens sur le bord de la route, saluant chaque char comme s'il s'agissait de celui de la reine (pays au choix). Et attendant chaque goodie (objet) telle une récompense suprême, sorte de preuve de participation au Tour. Chez E.Leclerc, en plus des crackers, ce sont aussi les céréales fourrées au chocolat qui sont distribuées à profusion cette année, à l'attention d'une armée ininterrompue de supporters à pois - après le passage d'une pré-caravane qui a pu distribuer au préalable les fameux maillots à la gloire du meilleur grimpeur.


Dans la voiture pilotant un des immenses chars en forme de panier, Caroline a le regard et les réflexes affûtés comme jamais pour parer à toute éventualité. Surtout les enfants, bien sûr, qui se dirigeraient brusquement vers la route après l'envol de leur bob d'une célèbre marque de charcuterie, par exemple... Tout en signalant aux collègues, par talkie-walkie, chaque actualisation du convoi de la caravane, réglé comme du papier à musique. L'idée est de coller constamment au rythme imposé par la direction caravane, exactement comme le fait la direction de course ensuite avec sa voiture-balai. "C'est ma deuxième année, désormais j'ai l'habitude mais c'est vrai qu'au début, on a l'impression qu'on ne va pas y arriver !" Un vrai travail de pilote à travers les routes de France.

Après avoir découvert encore une somme de villages tous plus magnifiques les uns que les autres, c'est l'arrivée sur la Planche des Belles Filles, chauffée à blanc ! Tadej Pogacar saisira l'atmosphère au bond pour aller déposer Jonas Vingegaard dans un modèle de sprint à 24%. L'artiste local Thibaut Pinot, muni d'un sifflet pour se signaler comme tous les autres coureurs redescendant dans la foulée de l'arrivée, salue le public à sa manière à l'aide de son accessoire. A la suite d'une évacuation toujours un peu sportive (imaginez la capacité d'un stade de football sur une petite et unique route de montagne), les caravaniers E.Leclerc transitent vers Besançon afin de se rapprocher de Dole, où sera donné le départ le lendemain.



Samedi matin, François répond à nouveau à l'appel sur la ligne de départ, tout comme les miss Jura. Bien plus tôt que le maillot jaune qui met une heure (montre en main) à sortir de son bus, en stationnement sur le paddock équipes. Il s'agissait de ne prendre aucun risque, alors que le Covid venait de toucher un de ses équipiers... Et de repartir à nouveau à la conquête de la France, et même de la Suisse avec l'arrivée à Lausanne. La magie du Tour ne cessera jamais d'opérer.

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