Cavendish, fatigué mais heureux

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Paul Rouget, Media365 : publié le mardi 06 juillet 2021 à 10h41

A deux victoires du record d'Eddy Merckx, Mark Cavendish a bien failli arriver hors délai dimanche. Et le sprinteur de la Deceuninck-Quick Step, qui savoure ce retour inattendu au premier plan, admet aussi qu'il est (très) fatigué.

Mark Cavendish a bien failli subir le même sort que d'autres sprinteurs, comme Arnaud Démare (Groupama-FDJ) et Bryan Coquard (B amp; B Hôtels), arrivés hors délai dimanche à Tignes lors de la 9e étape du Tour de France. Mais le porteur du maillot vert a finalement réussi à franchir la ligne une minute trente avant la limite, fixée à plus de 37 minutes du vainqueur du jour, l'Australien Ben O'Connor (AG2R-Citroën). Un peu revenu de nulle part alors qu'il pensait mettre un terme à sa carrière en fin d'année dernière, Cavendish (36 ans), qui a retrouvé un contrat chez la Deceuninck-Quick Step, savoure. Vainqueur de la 4e puis de la 6e étape, il n'est plus qu'à deux succès du record d'étapes toujours détenu par Eddy Merckx depuis 1975, avec 34 victoires d'étapes.

"C'était incroyable"

Un record qu'il pourrait potentiellement battre mais sur lequel il n'a pas voulu s'appesantir lundi lors de la journée de repos, préférant insister sur le travail de ses coéquipiers dimanche à ses côtés, et sur le plaisir qu'il éprouve lors de cette Grande Boucle - malgré la souffrance. "Dries Devenyns, Tim Declercq et Michael Morkov auraient pu avoir une journée relativement tranquille en étant dans le gruppetto, mais ils sont restés avec moi et ont continué à m'encourager lors de cette étape horrible. C'était incroyable, a-t-il ainsi expliqué. Si ça s'arrêtait maintenant, ça resterait l'un des meilleurs Tours auxquels j'ai participé." Et l'homme de l'île de Man n'a donc pas nié qu'il ressentait, déjà, une certaine fatigue après ces étapes alpestres : "Je ne me souviens pas d'un premier jour de repos sur le Tour de France qui ressemblait au deuxième jour de repos..." Il va pourtant falloir reprendre des forces s'il veut essayer de ramener le maillot vert à Paris pour la deuxième fois, dix ans après. Même si, après son deuxième succès, il avait bien précisé que "ce n'était pas un objectif en venant ici. Et on peut le perdre à tout moment, il faut s'accrocher tout le temps."

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