Alaphilippe : " Quoi qu'il arrive, ça va être inoubliable "

Alaphilippe : " Quoi qu'il arrive, ça va être inoubliable "©Media365
A lire aussi

Mathieu WARNIER, Media365, publié le mercredi 23 juin 2021 à 16h20

A quelques jours du départ du Tour de France, Julian Alaphilippe a fait le point sur ses attentes et ses objectifs. S'il ne cache pas son envie d'aller chercher une victoire d'étape, l'idée sera de prendre du plaisir durant les trois semaines de course.

Julian Alaphilippe ne manquera pas le Tour de France. Meilleur grimpeur puis deux fois porteur du maillot jaune lors des trois dernières éditions, c'est avec celui de champion du monde que le leader de l'équipe Deceuninck-Quick Step va se présenter ce samedi au départ de la première étape à Brest. Le natif de Saint-Amand-Montrond ne l'a pas caché dans un entretien accordé à FranceTV Sport, « mes trois derniers Tours de France ont été vraiment plus que réussis ». Avançant qu'« on a toujours envie de mieux l'année d'après » et qu'« on se met à rêver de gagner », Julian Alaphilippe admet qu'« il y a toujours cette attente, cette pression et ce stress » dont il assure pouvoir s'en détacher. Néanmoins, il concède que ce n'est pas facile. « Je cache bien mon jeu car le maillot est lourd à porter et je pense que je fais des coureurs qui ont quand même pas mal de stress et de pression à supporter, ajoute le champion du monde en titre. J'arrive à m'en détacher, c'est pour ça qu'on dirait que je m'en fous. »


Alaphilippe : « L'objectif premier est d'être en forme et de se faire plaisir »

Récemment papa d'un petit Nino, Julian Alaphilippe assure que « ça va être un Tour de France particulier » le concernant, notamment en raison du maillot arc-en-ciel qui sera sur ses épaules. « Les retrouvailles avec le Tour, c'est toujours un moment particulier dans la saison, ajoute le coureur de l'équipe Deceuninck-Quick Step. Quoi qu'il arrive, ça va être inoubliable et c'est à moi de le rendre encore plus exceptionnel. » Néanmoins, cela ne devrait pas passer par l'ambition de ramener le maillot jaune sur les Champs-Elysées, tout du moins dans un premier temps. « L'objectif est d'être le plus près possible, de se faire plaisir et d'aller chercher une belle victoire. Si c'est dans la première semaine, ça serait merveilleux. Si ça ne marche pas, il y aura d'autres terrains de jeu qui vont vite arriver, résume le natif de Saint-Amand-Montrond. Il y a aussi un contre-la-montre durant la première semaine donc ça va vite me donner des indications sur ma manière de courir le Tour de France. Après, l'objectif premier est d'être en forme et de se faire plaisir. »


Alaphilippe : « C'est quelque chose qui doit rester un réel plaisir »

Toutefois, Julian Alaphilippe ne compte pas tout sacrifier pour la performance, lui qui assure rechercher le plaisir au guidon de son vélo avant toute chose. « C'est mon métier mais ça reste toujours un jeu, un moyen de me faire plaisir, de me dépenser, de vraiment extérioriser toute l'énergie que j'ai en moi, confie le coureur de l'équipe Deceuninck-Quick Step. Ce n'est pas qu'un métier, c'est quelque chose qui doit rester un réel plaisir. Sinon, c'est trop dur pour s'obliger à monter sur le vélo. » N'hésitant pas à critiquer un cyclisme professionnel parfois trop lisse, voire même mécanique et que « c'est tout au millimètre, comme en Formule 1 et que ça fait parfois un peu robot », Julian Alaphilippe ne veut pas s'interdire d'écouter son instinct. « Dans le final d'une étape ou d'une course, si je me sens bien et que j'ai envie d'attaquer et que je sens que c'est le moment, je fonce et ça a souvent marché car, pour moi, c'est très important de courir encore à l'instinct et de ne pas regarder toutes les unités de mesure, les capteurs, si tous les signaux sont au vert, ajoute l'ancien porteur du maillot jaune. J'aime un peu ce vélo-là, où il faut réfléchir mais aussi s'écouter soi-même. » Une stratégie, qui peut passer par son absence, qui pourrait bien lui permettre de briller à nouveau sur les routes du Tour.

Vos réactions doivent respecter nos CGU.