Pinot : "Une grosse, grosse déception"

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Aurélien Canot, Media365, publié le vendredi 19 mai 2023 à 18h47

Finalement battu par Rubio pour la victoire, ce vendredi dans la 13eme étape du Giro, alors qu'il a fait son maximum pour renouer avec le succès dans un Grand Tour, Thibaut Pinot avait beaucoup de mal à digérer après-coup. Furieux contre l'attitude de Cepeda, le Franc-Comtois assure néanmoins qu'il aurait tout fait pour l'empêcher de gagner.

Les longues minutes passées par Thibaut Pinot, dépité, la tête posée sur son guidon après avoir passé la ligne d'arrivée, ce vendredi lors de la 13eme étape du Giro, en disaient long sur la déception du Franc-Comtois de ne pas avoir été récompensé de ses efforts. Désabusé, frustré, très amer, le leader de la Groupama-FDJ sur ce Tour d'Italie qu'il dispute pour la dernière fois n'avait pas retrouvé le sourire ni décoléré au moment de venir s'exprimer ensuite au micro d'Eurosport. "C'est une grosse, grosse déception. Ils en ont profité, ils savent que je suis trop généreux dans l'effort. Je ne calcule pas mes efforts et ils n'ont fait que ça. C'est souvent le vainqueur qui a raison mais je suis déçu de ne pas gagner, c'était une belle occasion", pestait le troisième du Tour de France 2014, particulièrement remonté contre Einer Rubio, le vainqueur, et son coéquipier Jefferson Cepeda, présents en tête aux côtés du grand malheureux du jour mais sans accepter de rouler à ses côtés pour autant. "J'espère au moins qu'ils vont me remercier d'avoir pu jouer la jonction, bref. C'était compliqué de les décrocher avec l'aspiration dans cette montée", déplorait un Pinot qui en voulait en premier lieu à Cepeda, venu constamment le chercher quand il a attaqué pour finalement ne pas l'emporter, et le tout sans prendre le moindre relais de toute la dernière ascension.

Pinot : "J'aurais mis mes tripes pour ne pas laisser partir Cepeda"

Le nouveau meilleur grimpeur de ce Giro avoue qu'il aurait tout fait pour ne pas lui laisser le plaisir de lever les bras. "Je ne voulais pas que Jefferson Cepeda gagne, je préfère encore que Rubio gagne. J'aurais mis mes tripes pour ne pas laisser partir Cepeda. J'ai dit au DS (le directeur sportif) : "Le général je m'en fous, je veux l'étape, laissez-moi !" (...) (...) Je lui demande juste de passer un relais, je ne comprends pas comment on peut espérer gagner de cette manière. Ce n'est pas ma vision. Il avait peut-être ses consignes mais quand son excuse c'est le général avec Carthy, je ne peux pas comprendre..." Le protégé de Marc Madiot aura assurément du mal à trouver le sommeil cette nuit. Mais samedi, au réveil, il retrouvera cette envie de vaincre qui l'a probablement trahi vendredi. "Dans huit jours, je quitte le Giro pour toujours, donc si je peux lever les bras, ce serait merveilleux."

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