Paul Rouget, Media365 : publié le mardi 21 février 2023 à 17h59
Sous pression comme jamais cette saison, Julian Alaphilippe, qui doit faire son retour sur le Tour de France, n'est pas en mesure de remporter la Grande Boucle ni un autre grand Tour selon Bernard Hinault.
Un mois après sa rentrée aux Baléares, Julian Alaphilippe s'apprête à prendre part à sa première course en France le week-end prochain, à l'occasion des Boucles Drôme-Ardèche. Et celui qui fêtera son 31e anniversaire en juin est sous pression, comme n'a eu de cesse de le rappeler cet hiver Patrick Lefévère, le manager de la formation Soudal Quick-Step. "Je veux qu'il se reprenne. Il me doit une revanche. Julian a un salaire de champion mais il doit confirmer qu'il en est toujours un. Qu'il ne soit plus champion du monde, je m'en fiche, mais ces dernières années, il n'a pas gagné grand-chose. Oui, il a eu beaucoup de malchance, mais ce sont toujours les mêmes qui sont chanceux et les mêmes qui ont la poisse...", avait notamment lâche le Belge à la Dernière Heure.
"Je ne pense pas qu'il puisse faire mieux"
Déjà attendu le mois prochain aux Strade Bianche (4 mars), à Tirreno-Adriatico (6-12 mars) et à Milan San Remo (18 mars), le double champion du monde tricolore a aussi le Tour de France en ligne de mire. Absent de la Grande Boucle l'an dernier après une lourde chute lors de Liège-Bastogne-Liège, Alaphilippe peut-il rêver de la victoire finale, un objectif qu'il a toujours écarté ? Pas pour Bernard Hinault, qui ne le voit pas non plus remporter le Giro ou la Vuelta.
Interrogé par Cyclisme Magazine, Hinault, quintuple vainqueur du Tour de France, estime ainsi que si Tadej Pogacar ou Remco Evenepoel peuvent triompher sur les grands Tours comme sur les classiques, ce n'est pas le cas d'Alaphilippe. "Il a deux titres de champion du monde, quelques belles classiques et des victoires marquantes sur des étapes sur le Tour avec le maillot jaune au bout. Il est le meilleur coureur français des années 2020, mais je ne pense pas qu'il puisse faire mieux. Ceux qui gagnent un grand Tour dominent en montagne ou en contre-la-montre, deux domaines où il y a meilleur que lui", juge ainsi le Breton.