Aurélien CANOT, Media365, publié le mardi 06 octobre 2020 à 12h34
Victime d'une lourde chute, lundi avant le départ de la 3eme étape du Giro, Geraint Thomas n'a pas pris le départ de la 4eme étape, ce mardi matin à Catane. Un nouveau coup dur pour l'équipe Ineos-Grenadiers.
Il n'y a pas que le maillot qui est noir actuellement chez les Ineos-Grenadiers. La formation britannique accumule en effet les tuiles depuis que la saison a redémarré. La dernière en date après les malheurs du tenant du titre Egan Bernal sur le dernier Tour de France (non-partant 17eme étape) : l'abandon de Geraint Thomas dès le quatrième jour du Giro. Comme il fallait s'y attendre après sa lourde chute la veille avant même le départ de la 3eme étape, le Gallois n'a pas pris le départ de la 4eme étape, ce mardi matin à Catane. Dans un communiqué, son équipe a annoncé que Thomas, tombé en roulant sur un bidon, souffrait d'une petite fracture du bassin sans déplacement et n'était donc pas en état de continuer la course. Comme en 2017, date de sa dernière participation au Giro avant de faire son grand retour cette année, « G » jette donc l'éponge prématurément. Lundi, le vainqueur du Tour de France 2018 avait terminé l'étape de l'Etna - première étape en haute altitude de ce Tour d'Italie 2020 - à plus de 12 minutes (12'19") du vainqueur Jonathan Caicedo (Education First). Escorté pendant toute la dernière ascension par l'un de ses lieutenants l'Italien Salvatore Puccio, arrivé à ses côtés, le leader de l'équipe Ineos-Grenadiers avait limité la casse. Toutefois, il semblait acquis qu'il ne reprendrait pas ce Tour d'Italie, même si son équipe avait prévu de faire le point sur son état physique mardi matin seulement au réveil avant de décider de la suite pour celui qui faisait partie des grands favoris pour la victoire finale.
Thomas : « C'est tellement frustrant ! »
En terminant devant tous ses rivaux, samedi dernier lors du contre-la-montre inaugural, le coéquipier de Christopher Froome avait d'ailleurs frappé un premier coup dans l'optique de ce premier sacre sur le Giro qu'il espérait tant après avoir dû se contenter de la 118eme place en 2008 et de la 80eme en 2012, et de devoir abandonner en cours de route déjà , en 2017, bien plus loin néanmoins que cette année (il avait été non-partant lors de la 13eme étape). Un premier sacre qui ne sera pas encore pour cette année. « C'est tellement frustrant. J'avais mis tellement de travail dans cette course. J'ai fait tout ce que je pouvais et je me sentais aussi bien, sinon en meilleure forme, que lorsque j'ai remporté le Tour [...] J'étais vraiment prêt à prendre le départ aujourd'hui (mardi). Je voulais aider mes coéquipiers lors des prochaines étapes, mais au fond de moi, je savais que quelque chose n'allait pas, donc je suis allé faire ces examens supplémentaires », déplorait mardi le grand malheureux de ces premier jours dans la Botte après avoir jeté l'éponge, conscient toutefois qu'il aurait couru un sacré risque en insistant, et donc finalement presque soulagé d'apprendre la nature de ses maux. « Cette fracture a facilité ma décision d'une certaine manière, car je ne veux évidemment pas aggraver ma blessure. » On ne saurait que trop conseiller aux Ineos-Grenadiers de changer la couleur de leur maillot.