Giro (E6) : Les coureurs piégés par une route « comme de la glace »

Giro (E6) : Les coureurs piégés par une route « comme de la glace » ©Icon Sport, Media365
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Mathieu Warnier, Media365 : publié le jeudi 15 mai 2025 à 21h25

Avant la victoire de Kaden Groves dans les rues de Naples, la 6eme étape du Giro a été marquée par une lourde chute collective qui a imposé une neutralisation de la course. Un incident que les coureurs imputent à une route rendue très glissante par la pluie.

Tout était en place pour une explication entre sprinteurs à Naples. Toutefois, sur les routes de Campanie, la météo avait une tout autre idée en tête. En effet, la pluie s'est invitée et a fini par poser problème à l'orée des 70 derniers kilomètres de cette étape. Provoquée par une glissade de Jan Tratnik, une chute a mis beaucoup de coureurs à terre dont certains ont été contraints à l'abandon dont Jai Hindley et Dion Smith. Egalement pris dans cette chute, le porteur du maillot rose Mads Pedersen a confié que « ça aurait pu être pire ». « Je suis tombé à plus de 65 km/h, quelque chose qui n'est jamais bon pour le corps et, bien évidemment, je peux le sentir, a confié le Danois dans des propos recueillis par le site spécialisé Cyclingnews. C'est arrivé dans une descente rapide. Tout d'un coup, il y avait des vélos partout et j'ai ensuite perdu le contrôle du mien. Ensuite, il n'a été question que de glissade. » En effet, le coureur de l'équipe Lidl-Trek a expliqué que « c'était une route vraiment très glissante » et que « tout est arrivé en une fraction de seconde ».

Pedersen : « Rien de cassé »

S'il admet avoir « touché le sol vraiment fort » sur le côté droit, Mads Pedersen rassure en affirmant avoir « rien de cassé, pas de grosses écorchures ». Directeur sportif de l'équipe Israel-Premier Tech, Sam Bewley a confié auprès de Cyclingnews que « ces routes deviennent comme de la glace quand elles sont détrempées ». Alors que l'organisation a neutralisé la course, elle a ensuite décidé de ne pas comptabiliser les écarts sur la ligne d'arrivée en vue du classement général. Ce qui a laissé le choix aux coureurs de jouer la victoire d'étape ou de ne pas prendre le moindre risque sur la chaussée détrempée. Si Kaden Groves a joué sa carte et levé les bras sur la ligne d'arrivée, Mads Pedersen a opté pour une fin de course plus calme. Un final qui a vu Wout Van Aert tenter sa chance sans grand succès. Interrogé par la presse après l'étape, le Belge est revenu sur les circonstances de cet accident. « Pendant un bon moment, il n'a fait que pleuvoir. Il ne faisait pas si froid, il n'y avait rien de spécial à signaler, a-t-il tout d'abord confié. Mais, dans le final, on a emprunté une descente vraiment glissante et une telle chute arrive à tous les coups. »



Vegni était inquiet après la chute

En pointe sur les questions de sécurité, le coureur de l'équipe Visma-Lease a Bike a salué la décision des organisateurs du Giro de neutraliser l'épreuve. « Ils ont fait le bon choix en nous ralentissant, en neutralisant la course jusqu'à ce que tous les coureurs aient pu revenir, a-t-il ajouté. Sur des routes glissantes, ne pas prendre en compte les écarts pour le classement général est toujours la bonne chose à faire. » Directeur du Giro, Mauro Vegni s'est présenté face à la presse une fois l'étape conclue, assurant que la décision de neutraliser la course a été prise de manière immédiate. « J'ai vu beaucoup de chutes dans ma vie. Et celle d'aujourd'hui (jeudi) n'était certainement pas la pire, a-t-il affirmé dans des propos recueillis par le site spécialisé Wielerflits. Quand la moitié du peloton va à terre, on commence à s'inquiéter ». Rebondissant sur le sujet, Mads Pedersen a été du même avis que Wout Van Aert en assurant que « tout s'est bien passé » une fois la course relancée.

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