Giro 2023 (E5) : Vent de révolte dans le peloton après un final riche en chutes

Giro 2023 (E5) : Vent de révolte dans le peloton après un final riche en chutes©Panoramic, Media365

Mathieu Warnier, Media365, publié le mercredi 10 mai 2023 à 21h55

Après les trois chutes qui ont émaillé le final de la 5eme étape du Giro 2023, plusieurs coureurs ont exprimé leurs critiques à l'encontre des organisateurs de l'épreuve.



Si Kaden Groves pouvait laisser exploser sa joie, c'est la frustration qui a gagné le peloton du Giro 2023. En effet, dans la foulée du succès du sprinteur australien lors de la 5eme étape, de nombreuses critiques sont tombées sur les organisateurs du Tour d'Italie au terme d'un parcours de 171 kilomètres arrosé par une pluie battante. Alors que Remco Evenepoel a été le premier à aller au sol, très tôt en raison d'un chien ayant provoqué un vent de panique dans le peloton, les derniers kilomètres de l'étape ont été marqué par pas moins de trois chutes. Dans un premier temps, c'est Primoz Roglic qui est allé au sol comme plusieurs autres coureurs dans un virage à gauche situé à un peu plus de six kilomètres de l'arrivée. Piégé tout comme Andreas Leknessund, le Slovène a dû se lancer dans une course-poursuite pour ne pas perdre de temps. C'est ensuite Remco Evenepoel lui-même qui a chuté une deuxième fois ce mercredi, cette fois dans les trois derniers kilomètres, ne lui occasionnant pas de perte de temps. La chute la plus inattendue restera celle de Mark Cavendish, qui a coupé la ligne d'arrivée en n'étant plus sur sa selle. Une cinquième place qui est ensuite devenue la quatrième puisqu'Alberto Dainese, à l'origine de l'action, a été déclassé par les commissaires.

Bettiol : « Tout ça pour le show »

Interrogé par Eurosport à l'issue de l'étape, Alberto Bettiol a assuré que « c'est tout le temps comme ça, très dangereux ». Le coureur italien n'y va pas par quatre chemins et assure que c'est « tout ça pour le show ». « On devrait commencer à penser différemment, a ajouté le vainqueur de l'édition 2019 du Tour des Flandres. Je ne sais pas comment les choses pourraient s'améliorer, mais il va falloir y réfléchir. » Thibaut Pinot, quant à lui, a confié avoir très vite « compris que la journée allait être nerveuse et glissante » et admis avoir « failli tomber » alors qu'il était dans l'échappée partie très vite. « L'Italie c'est bien quand il fait beau, mais on sait que les sprints massifs sous la pluie sont très dangereux, a ajouté le porteur du maillot bleu au micro d'Eurosport. Ça glisse beaucoup. Au départ, on se doutait qu'il y aurait pas mal de chutes. » Affirmant préférer « perdre 30 secondes que de tomber dans le final », le coureur de l'équipe Groupama-FDJ assure que « ce n'est pas là que ça se gagne le Giro » tout en ajoutant qu'on « peut le perdre sur une étape comme ça ». Heureux d'avoir pris une « marge de sécurité » dans ce final d'étape, Thibaut Pinot pourra poursuivre sa quête de points pour le maillot de meilleur grimpeur.

Vos réactions doivent respecter nos CGU.