Aurélien Canot, Media365, publié le jeudi 16 mai 2024 à 17h33
Vainqueur jeudi de sa toute première étape sur le Giro en remportant en solitaire la 12eme étape au bout d'un effort impressionnant, Julian Alaphilippe avoue qu'il attendait énormément ce premier succès depuis près d'un an. Plus encore sur cette étape qu'il avait cochée en découvrant le profil de ce Tour d'Italie. D'autant qu'il rêvait de lever les bras un jour sur cette épreuve qu'il découvre cette année.
Sur le Tour de France (six victoires d'étape) comme sur la Vuelta (une seule), Julian Alaphilippe avait déjà goûté au plaisir de lever les bras. Sur le Giro, ce n'était pas encore le cas avant jeudi et ce superbe numéro en solitaire du Français récompensé par son premier succès sur cette épreuve qu'il découvre cette année. Son premier également depuis près d'un an et la 2eme étape du Critérium du Dauphiné. Alors forcément, après avoir passé la ligne d'arrivée de cette 12eme étape du Tour d'Italie jeudi, l'ancien double champion du monde était fou de joie, lui qui rêvait de s'imposer sur le Giro comme il avait su le faire sur la Grande Boucle et la Vuelta. "C'était mon rêve de remporter une étape sur le Tour d'Italie, donc je suis très heureux. C'est une étape que j'avais cochée et je suis content d'y être arrivé. C'est une victoire qui fait énormément de bien et qui est importante pour moi". Elle l'est également pour sa compagne Marion Rousse comme pour son fils Nino, à qui "Loulou" avoue qu'il a tout de suite pensé en passant la ligne de Fano après 125 kilomètres d'échappée et au bout d'un incroyable effort. "Ma femme et mon fils qui m'ont beaucoup soutenu ces derniers temps et depuis toujours".
Alaphilippe : "Je n'avais rien programmé"
Le puncheur de l'équipe Soudal-Quick Step a également tenu à dédier sa victoire à ses équipiers, il est vrai pour beaucoup dans ce premier succès depuis le 5 juin 2023. "Je remercie toute mon équipe qui a super bien contrôlé le début de l'étape, car après, j'ai pu être vraiment concentré pour être à l'avant". Le reste, le natif de Saint-Amand-Montrond ne le doit en effet qu'à lui-même. Longtemps en tête à ses côtés ("Je lui ai dit : allez, on y va". Il méritait de gagner aussi aujourd'hui (jeudi). Il a été incroyable, on a super bien collaboré"), Mirco Maestri aurait aimé l'accompagner plus loin que le pied de la dernière ascension, mais il n'en a pas été capable. Dès lors, la victoire tendait les bras au héros du jour, qui a toutefois commencé à réellement penser à la victoire beaucoup plus loin. "J'y croyais, mais jusqu'au dernier kilomètre, il fallait que je continue d'appuyer à fond sur les pédales car je savais que Narvaez n'était pas très loin derrière." Le Français l'a dit : il avait coché cette 12eme étape sur son agenda. Avait-il planifié son attaque, à 125 kilomètres de l'arrivée, pour autant ? "Ce n'était pas du tout prévu. Non, non, je n'avais pas programmé ça. J'espérais juste un gros groupe et bien sûr, je voulais être dans l'échappée." Il était alors loin de se douter qu'il renouerait avec le succès.