Paul Rouget, Media365 : publié le mercredi 28 octobre 2020 à 21h48
Victime d'une lourde chute sur le Tour de Flandres après avoir percuté une moto, Julian Alaphilippe, opéré d'une double fracture de la main droite, n'en veut pas au pilote après ce "fait de course".
Opéré la semaine dernière d'une double fracture de la main droite, Julian Alaphilippe est revenu dans un long entretien à L'Equipe sur sa chute lors du Tour des Flandres. Pour sa première participation, le champion du monde tricolore, qui était parti avec Wout van Aert et Mathieu van der Poel, le futur vainqueur, est tombé après avoir percuté une moto de l'organisation. "Honnêtement, je n'ai pas eu le temps de comprendre ce qui m'arrivait, se rappelle-t-il. J'étais derrière Van der Poel, côté gauche. Je suis allé vers le côté droit pour prendre l'aspiration et, au moment où il s'écarte, je prends la moto en pleine gueule. Je suis habile sur le vélo, j'arrive à éviter les obstacles, à passer par des endroits où c'est serré. Là, je n'ai rien pu faire."
"Je ne suis pas quelqu'un de rancunier"
Mais qui est responsable ? "J'ai entendu : «Ouais mais il parlait à la radio, il n'était pas concentré.» Que je regarde devant ou derrière moi, que j'aie les mains sur le guidon ou pas, que je boive... Cela n'aurait rien changé. Quand Van der Poel s'écarte au dernier moment, je ne peux rien faire. (...) Je n'ai pas entendu le bruit du moteur de la moto, on roulait vite... Je ne dis pas que c'est la faute de Van der Poel, qui ne me prévient pas. Je ne dis pas que c'est la faute du pilote de la moto, qui n'a rien à faire là. Non, non, non... J'ai entendu que le motard s'en voulait, qu'il n'était pas bien avec cette histoire. Il ne faut pas qu'il s'inquiète. J'espère que cette interview va le rassurer. Je ne lui en veux pas, c'est un fait de course. Et puis de toute façon je ne suis pas quelqu'un de rancunier. Van Aert et Van der Poel m'ont tous les deux envoyé un message, c'est sympa de leur part." Un motard qui s'était dit "très affecté" par l'accident du Français.