Paris-Roubaix : Sur les pavés, le soleil

Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 13 avril 2022 à 17h20

Le beau temps attendu ce week-end devrait aboutir à une édition rapide de Paris-Roubaix, à l'image de celles qui avaient pu sourire à Greg Van Avermaet en 2017 ou Fabian Cancellara en 2013. Rien à voir, donc, avec octobre 2021.

Paris-Roubaix, le monument français, reprend sa place traditionnelle dans le calendrier de la saison, à savoir un dimanche du mois d'avril. Ce n'était plus arrivé depuis trois ans. En effet, la pandémie de Covid avait annulé l'édition 2020 avant de déplacer la course 2021 au mois d'octobre, ce qui avait conduit à la victoire incroyable de Sonny Colbrelli, couvert de boue et transi de larmes après son succès dans le vélodrome roubaisien. "En tant qu'organisateurs, on a longtemps réclamé la pluie et on a été plus que servis, mais là on est contents de revoir le soleil, observe Thierry Gouvenou, le directeur de course. Cette année avec des pavés secs, je la prends avec plaisir, vraiment (rires). L'an passé, ça a été un vrai stress." Les images avaient été assez dantesques.


"Evidemment, ce sera beaucoup plus rapide, poursuit Gouvenou. On le voit bien sur la reconnaissance, les secteurs sont très propres et secs. La vitesse sera élevée, ce qui avantagera les gros rouleurs." Ces derniers devront dompter les traditionnels secteurs pavés, près de 55 kilomètres cette saison sur les 257,2 de la totalité du parcours (soit environ 20% de pavés), dont les trois secteurs cinq étoiles au carrefour de l'Arbre (km 240), à Mons-en-Pévèle (km 208,6) et bien sûr la fameuse trouée d'Arenberg (km 161,9) et ses 275 000 pavés ! Ceux-ci sont empruntés depuis 1968, date de la 66eme édition et de la première des trois victoires d'Eddy Merckx sur Paris-Roubaix (avant 1970 et 1973). L'ancien champion Jean Stablinski est à l'origine de leur découverte. Ancien mineur local, il avait eu cette phrase : "Je suis le seul à être passé sous et sur Arenberg."

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