Milan-San Remo : Trois hommes pour un monument

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Paul Rouget, Media365 : publié le vendredi 19 mars 2021 à 19h14

Julian Alaphilippe, vainqueur en 2019, et surtout Wout Van Aert, tenant du titre, ainsi que Mathieu van der Poel sont les grands favoris de Milan-San Remo, un premier monument de l'année qui aura lieu samedi.

S'il ne se sent "pas du tout" favori pour ce Milan-San Remo de samedi, Julian Alaphilippe (Deceuninck-Quick Step) reconnaît "faire partie" des favoris, mais que Wout Van Aert et Mathieu van der Poel "ont plus le rôle d'ultra-favori". Il semble aujourd'hui difficile d'imaginer que le vainqueur du premier monument de l'année ne se trouve pas parmi ces trois hommes. Avec un Français qui a peut-être, il est vrai, un tout petit peu moins les faveurs des pronostics que ses deux rivaux. Vainqueur de deux étapes sur Tirreno-Adriatico, Van der Poel avait fait forte impression en remportant les Strade Bianche devant Alaphilippe, qui a ensuite décroché un succès sur la «Course des deux mers».

Van Aert : "Une course spéciale"

Van Aert, dauphin de Tadej Pogacar sur Tirreno-Adriatico, est aussi en forme, puisqu'il avait terminé quatrième des Strade Bianche. Et le Belge de la Jumbo-Visma compte bien conserver son titre sur Milan-San Remo, ce qu'il serait le premier à réussir depuis Erik Zabel au tout début du siècle. "Milan-San Remo est une course spéciale, a-t-il reconnu en conférence de presse. Vu la longueur du parcours, il est difficile de s'échapper tôt dans la course. Certains coureurs n'apprécient pas trop qu'il ne se passe pas grand-chose pendant la course, mais je trouve sympa que la course explose en un quart d'heure. Cette façon de courir me convient. J'ai montré aux Strade Bianche et à Tirreno que je pouvais me défendre dans les ascensions finales et que j'avais un solide sprint final."

Van der Poel 60 ans après Poulidor ?

Seul membre du trio à ne pas avoir remporté cette Classicissima, puisque Julian Alaphilippe y avait triomphé en 2019, Van der Poel (Alpecin-Fenix), pourrait succéder à son grand-père, Raymond Poulidor, vainqueur de la mythique épreuve il y a 60 ans. "Ce serait beau, ce serait une chouette histoire à raconter, avoue le Néerlandais, qui n'est toutefois pas un grand fan du profil de la plus longue course de la saison (300 kilomètres). Pendant les 150 premiers kilomètres, il faut veiller à ne pas s'endormir. Ce n'est pas mon genre de courses. C'est une course vraiment fermée. (...) Et il faut faire la différence dans le Poggio. Le Poggio, c'est difficile d'y faire un gros écart. Après 300 kilomètres, celui qui gagne le sprint est le plus fort." Le Poggio, ou la dernière montée dont le sommet se situe à 5,5 kilomètres de l'arrivée. Et où se décidera peut-être ce premier monument de l'année.

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