Thibaut Simon, Media365, publié le dimanche 27 avril 2025 à 12h38
Ce dimanche, le quatrième Monument de la saison se lance à Liège. Toujours présents et bien placés, les Bleus n'ont pourtant jamais inscrit leur nom au palmarès de la Doyenne depuis 1980.
Et si un Français venait s'imposer sur la Doyenne ce dimanche 27 avril 2025. Sous le soleil belge, la concurrence sera rude surtout avec la présence du Slovène Tadej Pogacar et du local Remco Evenepoel qui ont, à eux deux, remporté les quatre dernières éditions de Liège-Bastogne-Liège. Depuis 1980 et la victoire de Bernard Hinault, aucun Français ne s'est imposé sur la classique belge. Mais la présence des Bleus dans le haut du classement est chaque année une source de motivation. Sur les onze dernières éditions de Liège-Bastogne-Liège, les Français sont apparus dix fois dans le top 10. L'an passé, Romain Bardet avait même terminé à la seconde place derrière Pogacar. Aurélien Paret-Peintre (5e) et Valentin Madouas (7e) avaient complété le trio français.
Des motifs d'espoir ?
« C'est une course que j'aime beaucoup, l'une des plus belles du calendrier. C'est un Monument difficile, taillé pour les grimpeurs-puncheurs, et je suis impatient d'y être », expliquait Aurélien Paret-Peintre, cinquième l'an passé. Pour son sixième Liège-Bastogne-Liège, celui qui a terminé 16e au Tour des Flandres (premier Français) apprécie une course taillée pour les futurs puncheurs du cyclisme tricolore. Car oui, la France possède un vivier important avec Julian Alaphilippe comme l'exemple type, double champion du monde, qui avait subi un grave accident en 2022. Pour Thomas Voeckler, le sélectionneur de l'équipe de France, c'est une course qui correspond aux qualités des Bleus. « Cette course leur correspond, longue, avec des temps de récupération, et, à partir de là, il y a une forme de résilience : on sait qu'on est là pour jouer juste derrière les intouchables. Et le collectif joue aussi énormément, il y a une émulation, le genre de choses qui ne s'expliquent pas. » De Kévin Vauquelin (Arkéa-B amp; B Hotels) à Romain Grégoire (Groupama-FDJ), ou encore Romain Bardet (PicNic PostNL), qui participe ce dimanche à son dernier Monument, les Bleus veulent espérer et jouer leur rôle à fond.
La victoire finale sera sûrement compliquée, voire impossible. Mais une place dans le top 10 voire un podium est totalement faisable. Sur les cinq dernières éditions des cinq Monuments, les Français ont réalisé neuf top 10 dont trois podiums sur Liège-Bastogne-Liège contre sept top 10 sur le Tour de Lombardie, cinq sur Milan-San Remo, quatre aux Tour des Flandres et sur Paris-Roubaix. Paret-Peintre reste lucide, mais veut se placer pour jouer les trouble-fête. « Pour moi, le jeu est de me retrouver dans un groupe de six, sept, dix coureurs peut-être, pour m'exprimer dans le final. » Réponse sur les coups de 16h pour connaître le lauréat de l'édition 2025.