Une ancienne vedette du Tour a pensé à se suicider

6Medias, publié le jeudi 26 juillet 2018 à 19h45

En passe de remporter le Tour de France 2007, Michael Rasmussen a dû quitter précipitamment le tour au terme de sa victoire au d'Aubisque, limogé par son équipe. Dans Sud Ouest, il revient sur ces heures sombres qui l'ont poussé à imaginer le pire.

Il a connu la gloire sur le Tour.

Maillot à pois à deux reprises en 2005 et 2006, puis en passe de remporter le Tour 2007. Michael Rasmussen a vu sa carrière sportive s'écrouler au terme d'une étape qu'il avait remportée au col d'Aubisque dans un climat de suspicion. Alors que le Tour de France arrivait ce jeudi 26 juillet à Pau, Rasmussen fait part de ses souvenirs à Sud Ouest, lui qui suit la Grande Boucle pour un média danois. Il revient plus précisément sur la nuit de son exfiltration de l'édition 2007. "J'ai pensé au suicide. Je faisais les cent pas à l'hôtel, à chercher une corde suffisamment grosse pour me pendre. (...) c'était une terrible nuit".



Le 25 juillet, Le Danois remporte donc l'étape phare de l'Aubisque, mais est limogé dans la soirée par son équipe Rabobank pour s'être soustrait à des contrôles anti dopages avant le début de la course. "Mon équipe m'a amené dans un petit hôtel hors de Pau, à 30 km à peu près. Ils m'ont laissé là-bas et je suis allé à l'aéroport le jour suivant. J'ai pris l'avion pour rentrer chez moi, en Italie. Le lendemain, le 26 j'étais viré." Un épisode dur pour le grimpeur, qui avoue avoir été perdu. "Sur le moment, je ne comprenais rien à ce qui se passait. (...) Si j'avais su, à l'époque, j'aurais été bien mieux préparé".

Aucun regret

Cependant, l'ancien coureur aujourd'hui âgé de 44 ans, avoue n'avoir aucun regret de s'être dopé. "J'ai beaucoup de regrets dans ma vie, mais pas à propos de cela. (...) J'aurais adoré concourir dans une ère complètement 'clean' du vélo, parce que je suis sûr que j'aurais beaucoup plus gagné", dit-il dans Sud Ouest. S'il regrette d'avoir impliqué de nombreuses personnes autour de lui, il pense qu'aujourd'hui les coureurs sont de plus en plus propres. Mais pas totalement. "Je pense qu'on aura probablement le vainqueur du Tour le plus 'clean' de l'histoire, mais ça ne signifie pas qu'il est 'clean' à 100 %".

Michael Rasmussen avoue aujourd'hui être ne paix avec lui-même et avoir avancé en en écrivant deux livres. Mais il n'a pas complètement tourné la page. "Ce n'est pas une expérience très plaisante. C'est l'une des plus grosses crises existentielles de ma vie. La plaie reste ouverte, mais je vais devoir vivre avec pour le reste de ma vie."

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