UAE Team Emirates : Pogacar et l'objectif de gagner les cinq Monuments

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Mathieu Warnier, Media365 : publié le mercredi 05 avril 2023 à 21h40

Vainqueur ce dimanche du Tour des Flandres, Tadej Pogacar a déjà remporte au moins une fois trois des cinq Monuments du cyclisme. La question est désormais de savoir si le Slovène sera en mesure de compléter sa collection avec Paris-Roubaix et Milan-Sanremo.

Eddy Merckx, Roger de Vlaeminck, Rik van Looy. Ces trois légendes du cyclisme sont les seuls coureurs à avoir su épingler au moins une fois chacun des cinq Monuments. Milan-Sanremo, Tour des Flandres, Paris-Roubaix, Liège-Bastogne-Liège et le Tour de Lombardie, aucune de ces cinq courses ne leur ont échappé et Tadej Pogacar entend bien suivre leur exemple. Après Liège-Bastogne-Liège en 2021 puis les deux derniers Tours de Lombardie, le leader de l'équipe UAE Team Emirates a su faire le vide autour de lui, faisant craquer Wout Van Aert puis Mathieu van der Poel pour s'adjuger un premier Tour des Flandres. Les objectifs sont désormais clairs pour celui qui pointe à la première place du classement mondial tenu par l'Union Cycliste Internationale (UCI) : « La Primavera » et « L'Enfer du Nord ». « Milan-Sanremo est le plus difficile des Monuments à gagner », a confié Tadej Pogacar après sa victoire à Audernarde, lui qui a terminé cinquième en 2022 et quatrième cette année. Une victoire Via Roma qui lui a échappé alors qu'il assurait être « dans une des meilleures formes de (sa) vie ». En ce qui concerne Paris-Roubaix, la question est essentiellement de savoir quand Tadej Pogacar prendra le risque de s'aligner sur une classique aussi spéciale et spécifique.


Pogacar conscient de devoir travailler

Interrogé par la chaîne Eurosport, l'ancien coureur Nicolas Fritsch confie qu'il y a « une dimension tactique » sur Milan-Sanremo quand, sur les pavés du Nord, « en dehors de la malchance, c'est le plus costaud qui gagne... et le plus costaud c'est souvent Pogacar ». Toutefois, un indice pourrait permettre de croire que le Slovène sera en mesure de s'imposer un jour sur le Vélodrome André-Pétrieux en vainqueur de « L'Enfer du Nord » : il avait su partir en échappée lors de la cinquième étape du dernier Tour de France, qui empruntait certains secteurs marquants de Paris-Roubaix. « Frotter, tenir la distance, le faire en avril et ce qu'il a montré durant le Tour 2022 : avec cette combinaison, je ne vois pas pourquoi il n'y arriverait pas, ajoute Nicolas Fritsch. Il a tout ce qu'il faut pour gagner Paris-Roubaix... pratiquement dès maintenant. » L'intéressé a conscience des éléments qu'il doit travailler sur lui-même afin d'être un candidat à la victoire. « Je pense que je dois prendre quelques kilos pour Roubaix et m'endurcir les mains pour les pavés », a-t-il récemment confié. Néanmoins, ces ambitions sur les Monuments seront à conjuguer avec celles liées aux Grands Tours, et notamment le Tour de France, sur lequel il a été détrôné l'an passé par Jonas Vingegaard.

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