Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le dimanche 20 février 2022 à 15h54
A l'occasion de son retour, Tadej Pogacar, le double lauréat du Tour de France, parle de ballon rond et des cinq fameux Monuments du cyclisme.
Il est de retour ! Tadej Pogacar remonte sur son vélo en compétition officielle, à l'attaque d'une nouvelle saison sur laquelle il tentera de briller encore. Le double vainqueur du Tour de France est au départ ce dimanche du Tour des Emirats après s'être essayé cet automne à la Formule 3 en roulant à plus de 200 km/h et avoir assisté au match de Ligue des Champions à Manchester entre City et le PSG, ce qui était son « rêve » comme il le confie dimanche dans les colonnes de L'Equipe. « City, c'est mon équipe préférée, le stade était plein, il y avait une ambiance incroyable, narre le jeune cycliste de UAE Emirates. J'aime la façon dont ils jouent et la mentalité de Pep Guardiola, son approche de l'entraînement. Le lendemain, j'ai pu visiter le centre d'entraînement, déjeuner avec lui. C'est un niveau au-dessus du cyclisme. Guardiola, tu vois tout de suite que c'est un coach très intelligent, relax, il m'a raconté qu'il allait souvent travailler à vélo. »
Pogacar : « City, c'est mon équipe préférée »
Puis le champion slovène a contracté le Covid-19 fin janvier. Mais rien de bien méchant au final. « Je n'ai passé que quatre jours sans vélo, le cinquième j'étais sur les rouleaux et ensuite, j'effectuais des sorties normales, seul. J'étais en stage en Sierra Nevada (Espagne) avec quatre autres coureurs de l'équipe et ma copine. On a été positifs tous les deux. Finalement, c'était assez agréable, on était ensemble, on se faisait livrer du room service, on faisait le ménage et on regardait des séries », explique Pogacar au sujet de sa chérie, Urska Zigart, qui est également cycliste professionnelle. Le voilà donc de retour pour une 4eme saison professionnelle, sans forcément avoir le sentiment d'être « l'homme à abattre » sur le circuit. « Je ne sais pas, il faut attendre les courses, dit-il. Je suis surtout curieux de voir où en sont les autres par rapport à moi. Physiquement, je me sens au même niveau que l'an dernier à la même époque. Ce que j'ai fait avant, cela m'a permis d'emmagasiner de l'expérience mais, dans ma tête, c'est le passé. »
« Je courrai un jour Paris-Roubaix, mais ce sera plus tard »
Déjà vainqueur de deux Monuments (Tour de Lombardie et Liège-Bastogne-Liège), Tadej Pogacar a de nouveau été interrogé sur les cinq fameux Monuments du vélo (les deux précédemment cités plus Milan-San Remo, le Tour des Flandres et Paris-Roubaix). « Les gagner tous, c'est une des choses les plus dures à réaliser dans le cyclisme, personne n'a fait ça depuis quarante-cinq ans, observe le dernier lauréat du Tour de France. J'en ai deux, donc je ne suis même pas à la moitié du chemin, et les trois qui restent ne sont pas les plus adaptés à mes qualités. Ce sera de plus en plus dur. Alors, oui, je courrai un jour Paris-Roubaix, mais ce sera plus tard, quand j'aurai plus à y gagner qu'à y perdre. Ce n'est pas ma priorité des prochaines saisons. Je ne cherche pas à accumuler les victoires. Bien sûr, il y a des défis exceptionnels à réaliser : gagner les trois grands Tours, les cinq monuments, être trois fois champion du monde. Mais, au fond, gagner seulement une de ces courses est déjà formidable ». Seulement trois coureurs ont remporté les cinq Monuments : les Belges Rik Van Looy, Roger De Vlaeminck et Eddy Merckx.