Aurélien Canot, Media365, publié le jeudi 15 juin 2023 à 17h19
Cinquième ce jeudi de la 5eme étape du Tour de Suisse et étape reine de cette édition, Romain Bardet aurait aimé pouvoir jouer la gagne. Le Français appréciait néanmoins après-coup de se rapprocher de son meilleur niveau.
"Ca risque d'être un peu d'artifice", avait annoncé Romain Bardet avant le départ de cette 5eme tape du Tour de Suisse et étape reine de cette édition, ce jeudi entre Fiesch et La Punt (211 km). Comme tous les coureurs, le Français redoutait cette étape. Finalement, il y a joué les premiers rôles. Toutefois, le leader de l'équipe DSM a rapidement compris que s'il pouvait lutter avec les autres coureurs présents dans le groupe de tête, il serait en revanche très dur d'aller chercher Juan Ayoso, vainqueur du jour et pas loin d'être imbattable ce jeudi. "C'était une étape difficile, avec de l'altitude. je suis très fier de mon équipe, on a vraiment essayé de durcir dès le départ et aussi au pied de l'ascension. J'étais dans une journée correcte, mais sans plus, j'ai un peu subi le rythme, il me manquait un peu de force dans le final pour vraiment attaquer, donc j'ai pris un rythme qui était correct pour rester devant. J'ai préféré gérer un peu la montée, car je savais que dans le dernier kilomètre, je pouvais faire un dernier effort pour revenir, et c'est ce qu'il s'est passé. On a basculé avec Skjelmose à moins de cinq secondes', analysait Bardet ensuite au micro de La Chaîne L'Equipe.
Bardet : "Ayuso était vraiment au-dessus du lot"
L'Auvergnat, 7eme de Paris-Nice en mars dernier et 7eme du classement général à l'issue de cette 5eme étape, à 1'29" du nouveau leader Mattias Skjelmose, était surtout satisfait de toucher lentement au but, à savoir retrouver son meilleur niveau alors qu'approche à grands pas le Tour de France. "Il y avait Ayuso qui était vraiment au-dessus du lot aujourd'hui, et derrière, on se tenait tous un petit peu. J'ai eu un petit coup de moins bien à trois kilomètres du sommet, j'ai eu besoin de souffler trente secondes et après, ça allait mieux. On enchaîne les jours difficile, on teste l'équipe et aussi le corps, parce que c'est difficile, il y a un très bon niveau ici et j'ai souffert dans la montée, mais on n'est pas très loin de la vérité et on se rapproche des tous meilleurs." L'ancien chef de file de l'équipe AG2R-La Mondiale a tenu également à avoir une pensée pour Magnus Sheffield (Ineos Grenadiers), qui lui a fait passer un gros frissons dans le dos au cours de l'étape. "J'ai eu très peur dans la descente. Je ne sais pas si vous avez vu, mais Magnus Sheffield a chuté très lourdement à six-sept kilomètres de l'arrivée. A partir de là, j'ai eu vraiment très peur pour lui honnêtement, car je pense qu'il s'est fait très mal."