Aurélien Canot, Media365, publié le lundi 05 mai 2025 à 11h33
Deuxième dimanche de ce Tour de Romandie dont il avait abordé la dernière étape avec le maillot de leader sur les épaules, Lenny Martinez a quitté l'épreuve avec beaucoup d'espoirs pour la suite, des ambitions toujours plus grande avant de s'attaquer au Dauphiné en juin, et aucune déception d'être passé à côté de cette première victoire en World Tour dans une courses à étapes pour un Français depuis dix-huit ans.
Depuis le sacre de Christophe Moreau sur le Critérium du Dauphiné en 2007, plus aucun Français n'est parvenu à remporter une course à étapes au plus haut niveau (World Tour). Deuxième dimanche du classement final du Tour de Romandie à 26 secondes de Joao Almeida à l'issue d'un dernier contre-la-montre individuel dont le Portugais fait partie des spécialistes contrairement au jeune coureur tricolore de 21 ans, Lenny Martinez, arrivé 13e de ce chrono, n'a pas été ce héros venu mettre fin à dix-huit années de disette. Mais ce n'est probablement que partie remise pour notre jeune pépite, qui a prouvé pendant toute la semaine sur les routes italiennes qu'il possédait déjà les épaules pour devenir l'un des leaders du peloton, et pas seulement de son équipe Bahrain-Victorious. Le fils de l'ancien champion olympique de VTT Miguel Martinez a d'ailleurs refermé la page de ce Tour de Romandie avec beaucoup d'espoir pour la suite. Et pas uniquement en pensant à succéder à Moreau. "Ce n'est pas un objectif, mais ça serait sympa de le réaliser, surtout quand ça fait longtemps que cela n'a pas été fait (...) Je n'ai que 21 ans, j'ai effleuré la victoire au général, je vais essayer de m'en approcher dans les prochaines années, je pense que c'est quelque chose d'atteignable", analyse dans L'Equipe le Cannois, ravi de sa performance en dépit de ce dernier jour qui lui a coûté le maillot jaune qu'il portait encore sur cette ultime étape, et donc cette première victoire en World Tour à l'arrivée.
Martinez : "Le Tour ? Je ne pense pas que j'irai pour le général"
"Je ne suis pas du tout déçu, je ne pouvais pas pousser plus. Joao Almeida était plus fort. C'est mon premier podium en World Tour, je gagne une étape, c'est une très bonne semaine. C'est de l'expérience que j'engrange. Je sais maintenant que je l'ai fait une fois et que ça peut revenir dans le futur d'être leader un dernier jour sur un chrono. Partir en dernier, c'est toujours spécial, et j'apprécie vraiment tout ça". Martinez, qui a signé dimanche son premier podium sur une course à étapes dans la catégorie deux mois après avoir remporté sa première victoire d'étape à ce niveau, sur Paris-Nice, en redemande. On retrouvera l'ex-protégé de Marc Madiot début juin sur le Dauphiné, où il devrait endosser le rôle de co-leader cette fois, aux côtés du Colombien Santiago Buitrago. "Ce serait bien d'aller chercher une victoire d'étape et de faire un bon général", avoue l'intéressé, moins ambitieux en revanche quand on lui parle du prochain Tour de France. "Le Tour, c'est une autre paire de manches, je ne pense pas que j'irai pour le général". Attention toutefois, car avec le talentueux et ambitieux Martinez, tout peut changer très vite.