Aurélien Canot, Media365, publié le mardi 18 avril 2023 à 09h30
Dans le cadre de sa chronique sur le site cyclismactu, Cyrille Guimard a évoqué ce lundi le cas Julian Alaphilippe, encore taclé en début de semaine par son directeur sportif Patrick Lefevere. L'ancien sélectionneur de l'équipe de France s'interroge notamment sur la motivation du double champion du monde.
"Je l'aime bien, comme tout le monde (...) Mais je dois être réaliste : il mange une grande partie de mon budget et je veux quand même aussi des résultats". Patrick Lefevere, déjà pas tendre ces derniers mois avec Julian Alaphilippe, s'est autorisé lundi un nouveau tacle à propos du coureur français, encore forfait dimanche pour l'Amstel Gold Race mais également pour la Flèche Wallonne, et dont son directeur sportif attend plus que jamais qu'il "justifie son salaire". Cyrille Guimard a lui aussi évoqué la situation de l'ancien double champion du monde en début de semaine dans le cadre de sa chronique sur le site cyclismactu, et l'ancien sélectionneur de l'équipe de France ne cache pas qu'il se pose beaucoup de questions sur la motivation actuelle de celui qui n'a remporté que la Classic de l'Ardèche depuis le début de saison et semble toujours marqué et physiquement et moralement par ses dernières chutes en dépit de ce qu'il veut bien dire. Et en premier lieu celle, impressionnante, dont il avait été victime l'année dernière sur Liège-Bastogne-Liège.
"Peut-être que Julian doit faire un point zéro"
"On a l'impression qu'il a perdu le désir, le plaisir et la joie. Je me demande aujourd'hui s'il est encore heureux quand il fait du vélo après toutes ses galères", s'interroge Guimard, conscient que le puncheur n'a "plus le temps nécessaire pour revenir à son meilleur niveau, puisqu'il lui arrive à chaque fois un pépin, et pas petit." Aux yeux des consultants, inquiet pour le leader de l'équipe belge avant l'éclosion de Remco Evenepoel, le déclic passera peut-être pour Alaphilippe par "un point zéro à faire maintenant". Guimard entend par là qu'il serait bon pour le natif de Saint-Amand-Montrond de s'offrir "une mise au vert pour refaire les fondamentaux". "Il y a énormément de paramètres que l'on ne maîtrise pas et que l'on ne connaît pas", ajoute néanmoins celui qui compte sept succès comme directeur d'équipe sur le Tour de France, et qui donnerait tout pour revoir très vite un "Alafpolak" avec le sourire.