Guillaume Issner, Media365, publié le dimanche 12 mars 2023 à 18h35
Alors que Julian Alaphilippe a écopé d'une amende pour avoir enlevé son casque en pleine course ce jeudi lors de la 4eme étape de Tirreno-Adriatico, Patrick Lefevre a vivement critiqué l'UCI.
Patrick Lefevere n'est pas du genre à garder sa langue dans sa poche. Le patron de l'équipe Soudal-Quick Step le montre une nouvelle fois en pestant contre l'Union Cycliste Internationale (UCI). La raison ? L'instance dirigeante du cyclisme mondial a infligé une amende de 500 francs suisses à Julian Alaphilippe après que le Français a enlevé son casque jeudi, lors de la quatrième étape de Tirreno-Adriatico, afin de changer de vêtements sur son vélo à 80 kilomètres de l'arrivée. Une sanction financière qui n'est pas vraiment du goût de Lefevere, agacé par les amendes de l'UCI qu'il juge abusives. Ce dernier a réagi dans sa traditionnelle chronique pour le quotidien belge Het Nieuwsblad.
Lefevere n'en revient pas
« Des rafales de vent à Paris-Nice et Tirreno-Adriatico, mais je remarque qu'il pleut aussi. Les amendes de l'UCI tombent du ciel cette année. 500 francs suisses pour Julian Alaphilippe parce qu'il a enlevé son casque jeudi en changeant ses vêtements d'extérieur. Combien de temps cela aurait-il pris ? Maximum cinq minutes. C'est cent francs suisses par minute, a lâché l'homme de 68 ans. Ce n'est pas normal ce que le jury 'verbalise' de nos jours. L'UCI est apparemment à court de liquidités. » Toujours agacé par la pénalité de 20 secondes qui a causé la perte du maillot jaune de son coureur sur le Tour de France 2020 (Alaphilippe avait récupéré un bidon à 17 kilomètres de l'arrivée, ce qui est interdit), Lefevere pointe du doigt ce genre de décisions en faisant allusion au football. « Pour moi, le problème du VAR dans le football existe aussi dans la voiture du jury, a-t-il ajouté. Il y a trop peu de personnes ayant une expérience pratique qui peuvent évaluer correctement les situations de course. »