Quand Pogacar rassure ses... rivaux : " Je peux vraiment craquer ! "

Aurélien CANOT, Media365, publié le jeudi 11 novembre 2021 à 11h50

Invité ce jeudi du podcast de Geraint Thomas, Tadej Pogacar a tenu à rassurer ses rivaux en leur assurant que sous ses airs de champion infaillible, il pouvait très vite craquer lui aussi. A condition de l'attaquer. Car le Slovène livre même les clés pour le faire chuter. Surréaliste, à moins que le double vainqueur du Tour de France ne bluffe.

Généralement, lorsqu'un champion, en particulier de la trempe du prodige slovène, prend la parole ou à la possibilité de le faire, c'est davantage pour faire comprendre à ses concurrents qu'ils n'ont aucune chance que pour leur laisser penser qu'ils peuvent le croquer. Tadej Pogacar n'est pas comme ça. Décidément surprenant, le double vainqueur sortant du Tour de France alors qu'il n'a même pas encore 24 ans a ainsi laissé entendre ces dernières heures que ses rivaux n'avaient pas forcément à le craindre, dans la mesure où il est loin d'être infaillible. Et s'il donne le sentiment d'un coureur inébranlable, il souffre, à l'entendre, au contraire de nombreux points faibles, qui pourraient faire le jeu de ceux qui ambitionnent de le faire très vite chuter de son piédestal. Et qui ont dû parcourir les dernières déclarations de "Pogi" avec délectation. "Mes adversaires n'ont pas à avoir pour de moi, car je peux craquer vraiment rapidement", a ainsi avoué au cours du podcast de Geraint Thomas ce jeudi sous forme de réponse notamment à Jonas Vingegaard (le Danois avait estimé mercredi que le Slovène est plus fort que tout le monde) celui qui a également ajouté cette saison à son palmarès deux Monuments : Liège-Bastogne-Liège et le Tour de Lombardie.

Champion du bluff ou de la sincérité ?

Connu pour être un redoutable grimpeur, le leader de l'équipe UAE-Emirates laisse d'ailleurs entendre que c'est probablement sur le terrain de jeu qui lui semble le plus favorable qu'il est le plus prenable. "Parfois, les longues ascensions et la haute altitude sont pires pour moi. Mais je pense qu'ils l'ont déjà compris", confie Pogacar, qui a même livré la clé principale de ce qui pourrait l'amener à flancher : l'attaquer, de préférence de loin et à plusieurs. Surtout si ses coéquipiers ne sont pas dans un grand jour. "Essayer d'être agressif de loin avec plusieurs coureurs, comme Ineos qui a pas mal de leaders pouvant essayer plusieurs choses, je pense que cela fait partie de ce qui peut me faire craquer, moi ou n'importe qui. Ce n'est pas si difficile (...) Il arrive que mon équipe ne soit pas aussi forte, alors des attaques de loin rendraient les choses plus difficiles pour nous." Ou comment donner le bâton pour se faire battre. A moins que Pogacar soit bel et bien imbattable et qu'il soit de surcroît un maître en matière de... bluff.

Vos réactions doivent respecter nos CGU.