Pour limiter la vitesse, l'UCI s'en prend aux braquets

Pour limiter la vitesse, l'UCI s'en prend aux braquets ©Icon Sport, Media365
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Paul Rouget, Media365 : publié le vendredi 18 avril 2025 à 11h15

Alors que le rythme des coureurs du peloton ne cesse d'augmenter, et les chutes avec, l'Union cycliste internationale va tester la limitation des braquets, mais sans grande conviction.

Les vélos vont de plus en plus vite, c'est un fait. On a encore pu s'en rendre compte dimanche dernier. Alors que Mathieu Van der Poel, vainqueur devant Tadej Pogacar, a remporté Paris-Roubaix pour la troisième fois consécutive, le Néerlandais a bouclé le parcours en 5 heures, 31 minutes et 27 secondes, soit une moyenne de 46,921 km/h. Ce qui constitue le deuxième chrono le plus rapide de l'histoire de « L'Enfer du Nord », un an après le succès de « VDP » en 5h25'58'' (47,802 km/h).

Vainqueur en 2019 avec un temps de 5h58'02'', Philippe Gilbert aurait lui fini hors délai, ce qui montre bien à quel point la vitesse des vélos a considérablement augmenté ces dernières années. Comme les chutes, qui inquiètent considérablement le peloton. Mais l'idée de réduire la vitesse fait son chemin, et beaucoup, dans le milieu, militent pour une limitation des braquets. Une mesure qui va être prochainement testée, comme l'a annoncé David Lappartient, le président de l'UCI (Union cycliste internationale), même s'il n'est pas franchement convaincu de ses effets.

Lappartient « très réservé » sur la mesure

S'il admet que « les courses vont de plus en plus vite » et que « le matériel est beaucoup plus performant », le dirigeant français estime, dans un entretien à Ouest-France que « réduire la vitesse, d'une manière générale, c'est un peu antinomique d'une course de vélo. Je suis personnellement très réservé sur cette limitation des braquets, considérant d'ailleurs que ça peut modifier aussi les caractéristiques des coureurs, entre ceux qui sont capables de mouliner plus et ceux qui arrivent à emmener des gros braquets. Un test est prévu en fin d'année, sur une compétition. »

Mais « ce qui est compliqué, c'est de faire des tests et de tirer des conclusions sur une épreuve, même si elle est par étapes et pas très longue, poursuit-il. Parce que, par définition, la statistique, ça se fait sur du volume, et pas sur une seule compétition. »

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