Aurélie Sacchelli, Media365, publié le jeudi 17 octobre 2024 à 12h58
Cinquième de l'épreuve de vitesse des championnats du monde de Ballerup au Danemark mercredi, l'équipe de France de cyclisme sur piste a tiré la sonnette d'alarme. Les Bleus estiment le système français dépassé.
Aux Jeux Olympiques de Sydney en 2000, l'équipe de France avait décroché six médailles, dont quatre en or. La piste française vivait alors son apogée. Mais depuis, les résultats sont moins brillants, et à Paris 2024, Benjamin Thomas a décroché la seule médaille tricolore, en devenant champion olympique de l'omnium. Cette semaine, se disputent les championnats du monde à Ballerup en Danemark, avec une équipe de France remaniée et sans grandes ambitions, l'objectif de la saison ayant été les JO. Jeudi, la compétition a débuté avec la vitesse par équipes, une épreuve qui a souvent permis à la France de récolter des médailles. Mais sur la piste danoise, les Bleus, emmenés par Sébastien Vigier, Rayan Helal et Melvin Landerneau, n'ont pu faire mieux que cinquièmes. Soit le même classement qu'à Paris 2024 (avec Grengbo, Vigier et Helal).
Baugé : "Il y a des choses qui doivent être réglées en profondeur"
Après l'épreuve, les pistards français ont décidé de dire ce qu'ils avaient sur le cœur. "Notre système, il a marché pendant très longtemps. Aujourd'hui, on est dépassés. On a énormément régressé. On est passés d'une médaille olympique (de bronze) et d'un titre de vice-champion du monde en 2021 à galérer à avoir des médailles et, cette année, à ne pas avoir de médaille du tout. Je pense qu'il faut tout changer. Il faut repartir d'une feuille blanche et reconstruire un projet. Le système français fonctionne comme ça depuis les années 2000. Moi, je pense qu'il y a tout à revoir", a lâché Sébastien Vigier, selon des propos relayés par l'AFP. Même son de cloche au niveau de l'entraîneur des pistards français, Grégory Baugé, ancien quadruple médaillé olympique : "Vu le niveau que l'on a, on ne peut pas jouer les premiers rôles. Il y a des choses qui doivent être réglées en profondeur. On prendra le temps après les championnats du monde." La tâche semble immense, mais il reste un peu moins de quatre ans avant les Los Angeles 2028 pour trouver la solution.