Perez : "Le souvenir de la chute reviendra toujours"

Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 25 janvier 2021 à 22h38

La chute du cycliste, spectaculaire et parfois très douloureuse, laisse ensuite des hommes dans l'anonymat et qui sont encore à réparer. Anthony Perez, qui a vécu cet épisode il y a cinq mois sur le Tour de France, en est l'exemple.

Vous vous en souvenez (ou pas) : Anthony Perez avait été victime d'une chute particulièrement brutale lors du dernier Tour de France, en percutant sa propre voiture Cofidis. En tout début de course, alors qu'il allait revêtir le maillot à pois au terme de la troisième étape, il s'était fracturé la clavicule tout en étant touché au poumon (entre autres). "Je ressens toujours une gêne dans le dos lorsque je fais certains gestes, explique désormais le Toulousain de 29 ans à La Dépêche. Il faudra du temps pour que les muscles, très abîmés, retrouvent leur état d'avant. Ce n'est pas une douleur, je peux m'entraîner et rouler, mais une gêne." Et puis il y a le souvenir, pire que tout : "Il reviendra toujours. J'y pense, même si tout s'est bien fini. L'accident aurait pu être beaucoup plus grave."


Selon le coureur, "la parenthèse a fait du bien" : "J'ai pu reprendre le vélo cinq semaines après et commencer à travailler au calme, sans pression, une période où j'ai pu rester à l'écoute du corps sans avoir autre chose en tête. C'était nécessaire et j'ai retrouvé un bon niveau." Il y a deux semaines, il évoquait déjà cet accident du 31 août pour Cyclismactu.net : "Je ne suis pas paralysé, pas handicapé, je peux refaire du vélo à 100%. C'était grave, mais peut-être la meilleure chute possible... C'était inévitable, aucune visibilité dans un virage avec un véhicule stationné au milieu. Je ne pouvais pas faire autrement." Effrayant, tout de même. Et un rappel : le cyclisme est un sport ô combien dangereux, comme l'ont aussi démontré les accidents effroyables de Fabio Jakobsen ou Remco Evenepoel.

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