Pays-Bas : Un contrôle positif caché par la fédération en 2011 ?

Mathieu WARNIER, Media365 : publié le vendredi 20 novembre 2020 à 09h20

Selon le site Wielerflits, la Fédération Néerlandaise de cyclisme a dissimulé en 2011 le contrôle antidopage positif à l'EPO d'un coureur, qui a été suspendu et a immédiatement pris sa retraite.

C'est une révélation qui risque de mettre dans l'embarras la Fédération Néerlandaise de cyclisme (KNWU). Le site Wieleflits a révélé ce jeudi que cette dernière a caché le contrôle positif à l'EPO, lors d'un test hors compétition, d'un coureur ayant évolué en sélection nationale en mai 2011. Le coureur concerné, dont l'identité n'a pas été révélée, a confirmé le résultat mais également avoir demandé à la KNWU de garder le secret sur cette information. « Le directeur de la fédération, Huib Kloosterhuis, a accédé à ma demande de ne pas rendre public le résultat du test pour raisons familiales, a déclaré ce coureur qui avait, à l'époque, mis en avant un manque de motivation pour mettre un terme à sa carrière. Puisque j'ai décidé de prendre ma retraite de manière immédiate, c'était quelque chose d'envisageable. C'était même possible au vu des règlements, selon Kloosterhuis. »


La KNWU n'a pas respecté son obligation d'informer l'UCI et l'AMA

Interrogé par Wielerflits, le directeur technique de la KNWU de l'époque, Thorwald Veneberg, a confirmé l'information. « Cette évaluation a été effectuée par le directeur de l'époque et il m'en avait informé. C'était une période très difficile et triste pour cette personne, justifie ce dernier. Elle a eu des discussions confidentielles avec le directeur à ce sujet et, à titre exceptionnel, ce dernier avait décidé de ne pas publier l'information, mettant en avant des circonstances personnelles mais également le fait que le coureur avait décidé d'arrêter sa carrière. » Thorwald Veneberg a également ajouté que « la KNWU n'était pas obligée de rendre public le nom du coureur tant qu'elle s'assure que la suspension est effectuée de manière efficace ». Or, le Code Mondial Antidopage impose aux fédérations nationales d'informer l'Agence Mondiale Antidopage, mais également sa fédération internationale de tutelle, l'Union Cycliste Internationale. Contactée, cette dernière a assuré qu'une enquête allait être lancée afin de faire toute la lumière sur cette affaire et s'assurer que la suspension avait bien été respectée. Wieleflits, citant l'expert antidopage Douwe de Boer, avance qu'un autre coureur a bénéficié des mêmes largesses de la part de la Fédération Néerlandaise.

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