Paris-Roubaix : le calvaire de la lanterne rouge

Paris-Roubaix : le calvaire de la lanterne rouge©Panoramic

6Medias, publié le mardi 10 avril 2018 à 19h25

Evaldas Siskevicius a terminé dernier de la 116e édition du Paris-Roubaix. Mais tout ne s'est pas déroulé comme prévu pour le coureur lituanien.

Il a pu rentrer triomphant dans le vélodrome de Roubaix, raconte 20 Minutes, après avoir vécu un calvaire.

Plus d'une heure de retard sur les 5 heures et 54 minutes du vainqueur Peter Sagan. C'est le temps qu'il a fallu à Evaldas Siskevicius le coureur lituanien de l'équipe Delko-Marseille pour boucler la 116 édition du Paris-Roubaix 2018. Pas une tare en soi, mais évidemment hors délai, précise 20 Minutes. À 18h13, après 257 kilomètres et plus de sept heures d'effort, le lituanien en termine avec son calvaire. À tel point que sur les classements officiels, il n'est même pas comptabilisé dans coureurs ayant franchi la ligne. Et pourtant, les organisateurs ne sont pas bornés. Ils lui ouvrent les portes du Vélodrome (qui étaient fermées) pour qu'il puisse "avoir la joie de franchir la ligne" et au passage bénéficier des acclamations du public.
Mais avant ce bonheur, le temps fut long pour celui qui a raconté sa journée dans le journal l'Équipe. Siskevicius est dernier, juste devant la voiture-balai. Mais manque de chance pour lui, il crève sur un secteur pavé. Il faut donc changer la roue. Deuxième écueil : sa voiture d'équipe est elle aussi tombée en panne. "J'ai crevé avant le carrefour de l'Arbre. Seul. Pour l'anecdote, j'ai eu de la chance : la voiture de mon équipe était sur la dépanneuse, derrière. J'ai pu changer de roue et terminer." La bonne étoile...

"Je n'aime pas abandonner"
La course peut donc se poursuivre. Il lui reste alors une vingtaine de kilomètres. Sauf que le directeur de course intime l'ordre à la voiture de balai de dépasser le coureur. Délais obligent. Le conducteur propose deux solutions au Lituanien : monter dans la voiture-balai ou terminer seul la course. Évidemment, il choisit la seconde. "Laisse-moi. Je vais terminer. Ce n'est pas grave, il ne reste plus qu'un secteur.", leur a-t-il répondu. Finalement, avec prudence, le coureur de l'équipe Delko-Marseille termine et se souvient d'un soutien populaire étonnant au Vélodrome. "C'était incroyable comment tout le monde m'a encouragé, et sur les pavés, ils me disaient : 'Va jusqu'au bout, va jusqu'au Vélodrome.' Cela m'a énormément motivé."
Il explique, dans un français teinté d'accent provençal, enfin pourquoi il n'a pas lâché. "Personnellement, je n'aime pas abandonner. Sur le vélo, mais aussi dans d'autres choses dans la vie. Je n'ai pas abandonné par respect pour l'organisation. Paris-Roubaix est un monument, que l'on doit honorer. Quand je suis arrivé au Vél', l'organisation avait déjà commencé à fermer la porte, mais ils étaient si sympathiques qu'ils m'ont laissé passer, et j'ai pu faire mon tour et demi de piste."
Une belle leçon de persévérance pour celui qui savait qu'il allait passer une mauvaise journée. "J'ai enchaîné angine et bronchite. Je savais que je serais juste pour Roubaix, mais je voulais à tout prix finir." Mais il a vu Roubaix

Vos réactions doivent respecter nos CGU.