Mondiaux : Van Aert, et de huit...

Mondiaux : Van Aert, et de huit...©Panoramic, Media365

Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 25 septembre 2023 à 22h56

Wout Van Aert gagnera-t-il un jour un titre avec la Belgique ? C'est à se le demander, tant le glouton de l'équipe Jumbo - Visma tourne autour de l'or avec son pays sans jamais l'obtenir. La dernière en date était pour dimanche aux championnats d'Europe.



Si le cyclisme français était tout à sa joie dimanche, après le titre européen de Christophe Laporte, le pauvre Wout Van Aert doit décidément se sentir bien maudit. Pour la huitième fois de sa carrière, le cador belge de l'équipe Jumbo - Visma prend une médaille internationale avec la Belgique... mais pas la bonne. Une série démarrée en 2018 avec le bronze européen derrière Matteo Trentin et Mathieu van der Poel (déjà), puis qui s'est surtout accentuée en 2020 avec les deux médailles d'argent mondiales, sur le contre-la-montre derrière Filippo Ganna puis sur la course en ligne derrière Julian Alaphilippe.

"Je veux garder le moral, car un jour ça changera"

En 2021, rebelote aux Jeux de Tokyo, cette fois battu par Richard Carapaz (course en ligne) et à nouveau Filippo Ganna (contre-la-montre). Mais le pompon, c'est incontestablement pour cette année : encore deuxième de la course en ligne aux Mondiaux le mois dernier à Glasgow, devancé par ce diable de Mathieu van der Poel dont il ne se débarrassera jamais, il enchaîne avec la troisième place du contre-la-montre européen (derrière Joshua Tarling et Stefan Bissegger) et donc cette deuxième place dimanche sur la course en ligne, devancé par son habituel coéquipier Christophe Laporte à qui il avait généreusement offert Gand-Wevelgem en début de saison.

Cette fois, il n'y avait pas de Jumbo - Visma et pas de place pour les sentiments. Et "WVA" n'a encore que ses yeux pour pleurer, lui qui a aussi fini deuxième du Tour des Flandres en 2020 ou de Paris-Roubaix en 2022 - et il ne s'y est toujours pas imposé depuis. Son mot de la fin reste philosophe (pour la RTBF) : "C'est sûr que ce n'est pas amusant, mais je dois être content de ma course et rester confiant. Je veux garder le moral, car un jour ça changera." Ça paraît si sûr, et depuis déjà tant d'années, qu'on ne jure plus de rien.

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