Paul Rouget, Media365 : publié le lundi 16 septembre 2024 à 16h19
De nouveau vainqueur au GP de Montréal, Tadej Pogacar ne pense plus qu'aux championnats du monde de Zurich, où il rêve de décrocher un des (très) rares titre qui lui manque.
Après avoir échoué à s'imposer vendredi lors du Grand Prix de Québec, où il avait sans doute attaqué trop tardivement, à son grand regret, Tadej Pogacar a mis tout le monde d'accord deux jours plus tard en remportant le Grand Prix de Montréal, deux ans après avoir gagné cette course pour la première fois. Le leader de l'UAE Team Emirates a d'abord fait rouler son équipe pour empêcher les échappées, avant de porter l'estocade à un peu plus de 23 kilomètres de l'arrivée pour devancer au final Pello Bilbao (Bahrain Victorious) et Julian Alaphilippe (Soudal Quick-Step). "C'était très compliqué de suivre le tempo des UAE dans l'avant-dernière ascension, j'ai donné mon maximum mais ce n'était pas possible de suivre Tadej", a ensuite réagi le Français, qui s'est également dit "super motivé" par les championnats du monde, programmés à la fin du mois à Zurich, même s'il doit encore attendre l'officialisation de la sélection de Thomas Voeckler.
"Nous serons prêts"
Pogacar est lui sûr d'en être, notamment aux côtés de Primoz Roglic. Et le Slovène ne fait pas mystère des ambitions. "C'est quelque chose qui me manque", avait-il reconnu dans un entretien à La Gazetta dello Sport. Et il en a reparlé à Montréal, à l'issue d'une journée qui lui a apporté "beaucoup de confiance et de motivation", comme il l'a expliqué après son nouveau succès, pour sa première course officielle depuis son troisième sacre sur le Tour de France : "En deux semaines, on ne peut pas vraiment faire grand-chose en termes de forme physique, mais juste quelques séances d'entraînement supplémentaires, certaines longues, d'autres intensives, mais pas trop. Ensuite, je pense que nous serons prêts pour les championnats du monde. Et il y a aura toujours des opportunités. J'ai eu ma chance l'année dernière et j'ai pris la troisième place sur un parcours qui ne me convenait pas le mieux (à Glasgow, où il avait été devancé par Mathieu van der Poel et Wout van Aert, ndlr). Mais cette année, c'est beaucoup mieux, donc mes chances sont plus grandes." Un Pogacar confiant donc, lui qui peut devenir le troisième coureur de l'histoire, après Eddy Merckx en 1974 and Stephen Roche en 1987, à faire le triplé Giro-Tour-Mondiaux. Même s'il rappelle que "si tout ne se passe pas à la perfection, c'est difficile de gagner."