Mondiaux : L'UCI reconnait des problèmes avec l'ardoisier et cherche des solutions

Mondiaux : L'UCI reconnait des problèmes avec l'ardoisier et cherche des solutions©panoramic, Media365

Aurélie SACCHELLI, Media365, publié le jeudi 29 septembre 2022 à 10h30

Alors que les coureurs ayant participé à la course en ligne des Mondiaux dimanche en Australie n'ont pas été tenus au courant des écarts, l'UCI a reconnu qu'il y avait eu des problèmes avec l'ardoisier, et qu'elle cherchait des solutions pour ne plus que cela se reproduise.


Aussi improbable que cela puisse paraitre, il a fallu plusieurs minutes pour que Michael Matthews, deuxième du sprint du peloton, réalise qu'il avait décroché la médaille de bronze de la course en ligne des championnats du monde de Wollongong. L'Australien, comme ses compères, n'était en effet pas au courant des écarts entre les différents coureurs. Lors de cette compétition, les oreillettes étaient interdites, mais surtout, l'ardoisier a visiblement mal fait son travail. « Nous parlions dans le peloton, se demandant si nous courions pour quelque chose parce que nous ne savions pas exactement où chacun se trouvait, a expliqué Matthews après la course. Nous avons juste continué à rattraper les différents groupes. Même dans les 500 derniers mètres de la course. Je pensais que nous ne sprintions même pas pour le top 10, puis j'ai vu l'équipe de France faire le train pour Laporte et j'ai sauté dessus et j'ai fait mon truc dans le sprint. »

"Ne plus le sous-traiter aux organisations ou fédérations locales"

Dans les colonnes du média belge Sporza, le Directeur des Sports de l'Union cycliste international Peter van den Abeele a reconnu qu'il y avait eu des problèmes : « Vous devez faire une évaluation après chaque course et éventuellement ajuster les choses lors de la prochaine course. Le fonctionnement de l'ardoisier n'était pas bon du tout en Australie. C'est pourquoi nous avons déjà décidé au sein de l'UCI de recruter des personnes expérimentées pour les prochains Championnats du Monde. Nous pourrions demander aux gens du Tour de France, du Giro ou du Tour des Flandres et ne plus le sous-traiter aux organisations ou fédérations locales. Nous voulons tout prendre en main pour éviter de telles choses. Nous pourrions également augmenter la communication en utilisant des panneaux électroniques dans les zones de ravitaillement, où les coureurs peuvent voir qui est où dans la course. D'ailleurs, cela se fait déjà sous l'arche d'arrivée, où la différence est affichée entre le leader et les autres coureurs. » Un leader, Remco Evenepoel, qui s'est imposé avec 2'21 d'avance dimanche et qui, lui, c'est sûr, savait très bien qu'il avait gagné !

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