Mathieu Warnier, Media365, publié le samedi 12 août 2023 à 16h30
Ne cachant pas que son départ manqué n'a pas facilité sa course, Pauline Ferrand-Prévot a confié avoir fait le nécessaire pour ne pas paniquer alors qu'elle remontait dans la hiérarchie afin de remporter un cinquième titre mondial en VTT cross-country distance olympique.
Pauline Ferrand-Prévot a tenu parole. Ce jeudi, après avoir conservé avec facilité son titre mondial sur l'épreuve du short track, la Tricolore avait annoncé que son véritable objectif était de remporter à nouveau la distance olympique. Alors qu'elle avait égalé le record de quatre titres de Gunn-Rita Dahle l'an passé aux Gets, la native de Reims est désormais seule au sommet de la hiérarchie. « L'année dernière, avant la course je ne savais pas que j'allais égaliser le record. Aujourd'hui (samedi), je me suis dit que j'allais essayer de le battre, a confié Pauline Ferrand-Prévot dans des propos recueillis par RMC. C'est bien, je voulais aussi défendre mon titre en short track, essayer de me remobiliser avec un seul jour de repos. Il y avait un peu de pression aussi, donc je suis contente d'avoir fini. » Pourtant, alors que sa compatriote Loana Lecomte a pris le meilleur départ, « PFP » a confié avoir eu un petit souci au moment de s'élancer. « J'ai complètement foiré mon départ, j'ai loupé ma pédale et je n'arrivais pas à re-clipser, a confié celle qui pointait au douzième rang à l'issue de la boucle de départ. Après, je me suis retrouvée dans le pack, ça frottait, les filles prenaient des risques inutiles. Je ne voulais pas me mettre à terre sinon c'est la fin de la course, donc j'ai essayé de ne pas paniquer, c'est vraiment ce que je me suis dit au départ. »
Ferrand-Prévot, le « métronome »
Mais, très vite, Pauline Ferrand-Prévot a pu remonter au classement grâce à un choix technique qui s'est avéré payant, comme ça a pu l'être sur la course de short track, durant laquelle l'accélération placée à l'entame du dernier tour lui a permis de terminer avec le sourire aux lèvres. « J'ai choisi un vélo qui était un kilo plus léger pour faire la différence dans les bosses, où j'ai essayé d'être à fond et d'être un peu plus cool dans les descentes pour récupérer », a confié celle qui a pu essayer le nouveau matériel mis au point par Pinarello, fournisseur de son équipe Ineos Grenadiers, qu'une semaine avant de rejoindre Glasgow. Assurant qu'elle était « un métronome » à l'occasion de cette course, la Tricolore a confié que sa faculté à distancer progressivement Loana Lecomte et les candidates au podium a été une source de motivation. « Après mon départ loupé, je suis remontée, j'ai pris la tête et j'ai pris quinze secondes, puis 20 secondes d'avance, s'est-elle remémorée. Forcément, ça te pousse à aller plus loin dans la souffrance et j'ai pu ne pas m'occuper des autres, uniquement de moi et de ma course. » Une performance que « PFP » entend bien reproduire dans un peu moins d'un an, sur la Colline d'Elancourt, pour aller chercher le seul titre qui lui manque à l'occasion de Paris 2024.