Faraj Benlahoucine, Media365 : publié le dimanche 26 septembre 2021 à 18h31
A nouveau sacré champion du monde pour la seconde année consécutive, Julian Alaphilippe a fait part de sa surprise. Cela ne l'a toutefois pas empêché de se déclarer candidat à sa propre succession pour une troisième fois l'année prochaine.
Champion du monde en titre, Julian Alaphilippe portait l'étiquette de favori ce dimanche lors des Mondiaux de cyclisme sur route disputés en Belgique entre Anvers et Louvain. Au terme des 268.3km, le Français a signé un véritable petit exploit, franchissant la ligne d'arrivée en solitaire devant le reste du peloton. Un doublé historique pour le coureur de la Deceuninck-Quick Step. "L'année dernière c'était déjà un rêve qui se réalisait pour moi. C'était très difficile mais à la fin une grande émotion" a soufflé le coureur français peu de temps après son second sacre consécutif au micro de France Télévisions.
"Je sais ce que ça fait un an avec le maillot arc-en-ciel et je suis arrivé ici vraiment détendu, relax, forcément avec beaucoup de motivation et une certaine forme de relâchement, je sais pas juste envie de bien faire, juste envie de travailler pour l'équipe et oui aller chercher le meilleur résultat possible. Je savais que mes jambes étaient bonnes, j'ai bien travaillé les dernières semaines, le parcours me convenait bien et dans le final j'ai fait un peu la sélection, on était encore bien devant avec Florian Sénéchal et Valentin Madouas" a-t-il confessé avant de détailler sa stratégie. "Et ensuite j'ai dit à Florian (Sénéchal, ndlr) économise toi le plus possible je vais voir ce qu'il se passe en essayant de créer du mouvement et j'ai pas imaginé faire un tour et demi tout seul."
Pensait-il être en mesure de boucler le parcours en solitaire lorsqu'il s'est détaché à un peu moins de vingt kilomètres de l'arrivée ? "Non pas du tout. C'était pas prévu. Je pensais pas que j'étais capable de tenir jusqu'au bout" a déclaré en toute humilité le détenteur du maillot arc-en-ciel. "J'ai pas de mots là en fait, il faut que je récupère. Je me suis fait violence et je pensais à mon petit dans le final et à la rage que j'ai eue j'ai voulu tout lâcher". A quoi fait référence Julian Alaphilippe ? Aux supporters du plat pays sur le bord de la route qui n'ont pas été très tendres bien qu'il appartient à une formation belge.
"Jamis deux sans trois"
"Beaucoup de supporters qui étaient pour la Belgique et pour Wout Van Aert dans le dernier tour me demandaient de ralentir et n'avaient pas toujours des mots sympas, je tiens à les remercier parce que ça m'a vraiment donné envie d'appuyer encore plus fort" a-t-il tenu à souligner en fin d'interview avant de glisser une phrase qui ne surprendra personne. Lorsqu'il lui a été rapporté que le dernier cycliste à avoir glané trois couronnes mondiales de rang était Peter Sagan, il a instinctivement répliqué: "Jamais deux sans trois on sait jamais". Réponse dans un an donc à l'autre bout de la Terre, en Australie, futur théâtre des Mondiaux de cyclisme sur route 2022.