Guillaume MARION, Media365 : publié le mardi 28 septembre 2021 à 20h10
Pour L'Equipe, Julian Alaphilippe, le désormais double champion du monde français, est revenu sur son sacre de dimanche lors des Mondiaux de cyclisme 2021 en Flandre.
Dimanche dernier, Julian Alaphilippe a fait fort pour conserver une année de plus son maillot arc-en-ciel. Un titre forcément particulier pour lui, déjà vainqueur en 2020 à Imola (Italie). « Je ne réalise pas trop encore. J'ai lu L'Equipe ce matin (lundi), j'ai pleuré. La fatigue, l'émotion, ça m'a lâché. Ce rêve, je l'avais dans un coin de ma tête, mais j'étais presque soulagé de laisser le maillot. C'est bizarre. (...) C'est une émotion complètement différente de l'année dernière. L'an passé, j'étais un peu plus cité parmi les favoris parce que c'était un circuit qui me correspondait bien, il y avait une bosse à 15 km de l'arrivée dans laquelle, si j'étais bien, je pouvais faire la différence. J'étais concentré sur cet objectif-là, j'y ai pensé pendant tout le Tour de France, il y avait un truc en moi qui m'habitait par rapport à la perte de mon papa, j'étais obnubilé par la victoire. Là, c'était une approche différente mais j'ai encore montré que je sais être là pour les grands rendez-vous », a reconnu le Français, lors d'un long entretien dans L'Equipe.
« Je ferai le bilan à la fin de ma carrière »
« Je suis plutôt du genre à me dire que je ferai le bilan à la fin de ma carrière. Je veux prendre le temps de réaliser parce que l'année dernière, ça s'est tellement vite enchaîné. J'avais pris le recul de me dire que si je devais regagner le titre, j'aimerais changer des petites choses, et ça passe déjà par ça, prendre du temps pour soi, réaliser, parce que voilà, c'est dur ce qu'on fait, ça ne marche pas tout le temps, et quand c'est le cas, il faut savourer, a par la suite confié Alaphilippe, qui a causé involontairement la blessure de Thomas Voeckler, le sélectionneur français. Je suis plus dans cette optique-là, profiter, et le bilan de l'histoire du cyclisme, du sport, c'est génial, je suis super content, hyper fier de marquer l'histoire de mon sport, c'est des souvenirs à vie, mais je ne fais pas tout ça pour être dans les palmarès ou dans les records de je ne sais pas quoi. » Désormais, il va falloir attendre début octobre pour voir le Français étrenner à nouveau son maillot arc-en-ciel sur les routes d'Italie.