Aurélien Canot, Media365, publié le jeudi 16 mars 2023 à 16h24
Éblouissant sur Paris-Nice comme depuis le début de la saison, Tadej Pogacar (24 ans) fera naturellement partie des immenses favoris samedi lors de Milan - San Remo. Le Slovène avoue qu'il a réfléchi à de nombreux scénarii mais, surtout, qu'il se méfie beaucoup de ce Monument.
Au sortir d'un Paris-Nice qui l'a vu écraser la concurrence, le vainqueur de la dernière Grande Boucle Jonas Vingegaard compris, comme il avait déjà survolé le Tour d'Andalousie pour sa première course à étapes de l'année, Tadej Pogacar (24 ans) prendra naturellement le départ de Milan - San Remo samedi avec la pancarte d'immense favori dans le dos. Toutefois, si tous les spécialistes imaginent déjà avant l'heure le Slovène passer de nouveau la ligne d'arrivée en vainqueur samedi sur "La Primavera", surtout en l'absence de Tom Pidcock, le héros des Strade Bianche au début du mois, l'intéressé, lui, ne voit pas les choses de la même façon. D'ailleurs, lors de la dernière édition, le double vainqueur du Tour de France, idéalement placé pour la victoire finale et déjà très en jambes à l'époque, avait dû se contenter de la 5eme place pour sa deuxième participation au premier Monument de la saison, faute d'être parvenu à suivre son compatriote Matej Mohoric dans la dernière descente. De surcroît, le leader de l'équipe UAE Emirates se méfie tout particulièrement de ce rendez-vous qui ne lui a encore jamais réussi pour le moment.
Sur les routes d'entraînement de Pogacar
Sur le site de son équipe, "Pogi", ne cache pas son appréhension, lui à qui rien ne semble pourtant faire peur habituellement. "C'est certainement l'une des courses les plus difficiles à gagner", avoue le Slovène, qui a cependant beaucoup réfléchi à la question, sans détenir pour autant la réponse. "J'ai imaginé de nombreux scénarios dans ma tête sur la façon dont la course peut se dérouler. Mais c'est imprévisible (...) Nous avons une équipe solide et nous roulons bien ensemble, donc je pense que nous aurons peut-être quelques options différentes dans le final." Pogacar, déjà irrésistible, tentera de poursuivre son impressionnante moisson (9 victoires en 14 jours de course) samedi sur la célèbre Via Roma et dans une région qu'il connaît par cœur. "Je connais assez bien les routes, je n'habite pas très loin et parfois à l'entraînement, je peux aller au Poggio et le monter." Et cette fois, cela pourrait faire la différence.