Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 22 février 2024 à 23h27
Patrick Lefevere tente de désamorcer sa propre bombe, avec Julian Alaphilippe assis à côté de lui avant la course de samedi.
Grand événement, pas forcément attendu, Julian Alaphilippe et Patrick Lefevere étaient présents côte à côte jeudi en conférence de presse, à deux jours de l'Omloop Het Nieuwsblad qui marquera la reprise européenne du coureur français avec Soudal - Quick Step (après le Tour Down Under en Australie le mois dernier). Le dirigeant belge a d'abord, une fois de plus, muselé son coureur : "Je peux imaginer que beaucoup voudraient revenir sur ce qui s'est dit dans les médias, mais pour être clair, on n'est pas là pour parler de ça. On veut parler de ce week-end et Julian Alaphilippe ne répondra pas aux questions sur ce sujet."
"C'est peut-être mieux qu'elle soit là"
Puis Patrick Lefevere a tout de même reconnu quelques erreurs, en expliquant notamment que l'épisode en question remontait à plus d'un an : "Cette interview avec Humo a duré trois heures, le passage en question à peine trois minutes. Mon néerlandais n'est probablement pas toujours compris, peut-être que j'ai commis une erreur en évoquant ce sujet car je faisais référence à des événements de novembre 2022 alors qu'on est en 2024... Ce n'était pas du tout l'intention. Et puis, au bout de trois heures, on avait juste bu deux ou trois verres, pas plus (rires)." Patrick Lefevere persiste, il a bien dit que son coureur devait faire mieux et travailler dur, "et il l'a fait" : "Je ne voulais absolument pas l'insulter, mais la presse s'en est emparée et sa femme a commencé à réagir, ça a fait le tour de la France. Bien sûr, c'était totalement inutile. Mais j'aurais peut-être dû formuler différemment..."
Le manager général a insisté pour être présent afin de désamorcer l'atmosphère un peu tendue, après avoir demandé à Julian Alaphilippe de considérer tout ça comme "de l'histoire ancienne, j'espère qu'il voit les choses de la même manière et qu'on n'en reparlera plus". Quant au rôle de Marion Rousse, il rétropédale tout en gardant ses images bien à lui : "Julian Alaphilippe est un homme sauvage. Comme avec un jeune chien, il faut lâcher la corde de temps en temps pour qu'il puisse sauter, mais parfois il faut la garder courte. C'est peut-être donc mieux qu'elle soit là." A la RTBF, ensuite, Patrick Lefevere s'est dit encore persuadé que son protégé n'était pas fini et qu'il n'avait jamais trop couru ni commis de bêtise, et que ses qualités ne s'étaient pas perdures même s'il était dans une période plus compliquée.