Aurélie SACCHELLI, Media365, publié le lundi 11 octobre 2021 à 11h01
Le directeur sportif de l'équipe française Delko (Pro Team) a annoncé à ses coureurs dimanche avant Paris-Tours qu'elle disparaissait et ne terminerait pas la saison, en raison de gros problèmes financiers.
Elle avait fait parler d'elle il y a huit jours sur Paris-Roubaix en prenant part à la Classique avec le maillot mythique des années 1980 porté par Bernard Hinault, avec les rectangles blancs, noirs, rouges et jaunes inspirés d'une toile de Piet Mondrian. Ce dimanche, avant Paris-Tours, l'équipe Delko, basée à Marseille, a fait parler d'elle pour des raisons bien moins joyeuses : elle disparait avec effet immédiat, en raison de gros problèmes financiers. Selon La Provence, l'annonce a été faite par le directeur sportif Benjamin Giraud, avant le départ de la course. « On n'a pas été si surpris que ça. On s'attendait à au moins finir la saison. Ces dernières semaines, on nous a parlé de fusion, mais Philippe (Lannes, le fondateur de Delko, un groupe de garages, ndlr) a fait le mort. On se retrouve sans rien, on pense à tout le monde, à nos coéquipiers, au staff, aux assistants, aux mécanos... C'est quand même touchant, ce n'est pas comme si on changeait d'équipe ; là, tout s'arrête », regrette Julien Trarieux dans les colonnes du quotidien provençal.
Une 9eme place sur Paris-Tours pour finir
Au mois de mai, le directeur sportif Gorka Gerrikagoitia et plusieurs entraîneurs avaient quitté l'équipe afin d'alléger la masse salariale. Les coureurs les mieux payés avaient été invités à en faire de même, comme Biniam Ghirmay, qui a rejoint Intermarché - Wanty - Gobert Matériaux, ou Clément Berthet, qui s'est engagé chez AG2R-Citroën. Les huit coureurs qui avaient signé un contrat pour la saison 2022 vont devoir chercher une autre équipe, tout comme ceux qui étaient en fin de contrat au 31 décembre, d'ailleurs. Evoluant en deuxième division (Pro Team), l'équipe basée dans le quartier de La Pomme à Marseille portait le nom de Delko depuis 2016 lorsqu'elle avait reçu le statut professionnel. Cette saison, la formation des Bouches-du-Rhône avait pris part à très peu de courses en raison de ses problèmes financiers. Mais elle a tout de même décroché une victoire : le classement général du Tour de Turquie grâce à l'Espagnol José Manuel Diaz. Dimanche, elle a conclu son histoire avec la neuvième place de Julien Trarieux sur Paris-Tours. Comme ses coéquipiers, le coureur de 29 ans va devoir trouver un nouveau point de chute...