Jumbo-Visma : Un burn-out ? Vingegaard dément catégoriquement

Jumbo-Visma : Un burn-out ? Vingegaard dément catégoriquement©Panoramic, Media365

Aurélien CANOT, Media365, publié le vendredi 07 octobre 2022 à 21h18

Les termes employés par Jonas Vingegaard après son sacre sur le Tour de France cet été conjugués à sa longue absence laissaient penser que le Danois avait été victime d'un burn-out. L'intéressé, qui disputera le Tour de Lombardie samedi, assure que ce n'était pas le cas.



Naturellement, même le plus chevronné des champions aurait connu les plus grandes difficultés à se remettre de l'accueil vertigineux reçu par Jonas Vingegaard à son retour à Copenhague après son sacre sur le Tour de France. Encore aujourd'hui, le Danois réalise d'ailleurs à peine. "C'était fou. Depuis le balcon de l'hôtel de ville, j'avais l'impression qu'il n'y avait pas un centimètre carré de libre sur la grande place de Copenhague. Je ne sais même pas combien ils étaient. J'ai encore du mal à me dire que tous ces gens s'étaient rassemblés là-bas juste pour me célébrer." Mais pas au point de faire un burn-out. C'est pourtant le bruit qui a couru et s'est même accentué dès lors que le héros de la dernière Grande Boucle n'est plus réapparu sur sa selle, surtout après avoir évoqué une "explosion mentale". Pour beaucoup, le raccourci était tout trouvé et Vingegaard avait forcément très mal vécu son exploit sur les routes de l'Hexagone à seulement 25 ans. Le coureur de l'équipe Jumbo-Visma assure dans L'Equipe que nous avons tous fait fausse route. "Ca été exagéré. Les médias en ont vraiment trop fait. Ce n'était pas aussi grave que ça en avait l'air. J'avais simplement besoin d'un peu de repos, mais ce n'était pas comme si j'avais complètement explosé dans la tête. J'ai vu que certains pensaient que j'avais fait un burn-out, mais non, ce n'est pas le cas. Je suis juste resté chez moi pour souffler un peu après le Tour. Je comprends qu'on ait pu se poser des questions après avoir lu toutes ces choses préoccupantes à mon sujet dans la presse. Certains se sont sans doute sentis désolés pour moi, mais je vais bien."

"Avoir une si longue pause, c'était sympa"

Rester chez lui à profiter autour de ses proches et en famille. Et sans s'autorisant quelques excès. Rien de bien dingue en somme. "Je suis resté chez moi, à la maison, tout simplement. Je me suis reposé avec ma famille et mes proches. J'ai profité de la vie et de mes amis, j'ai fait des soirées barbecues avec un bon verre de bon vin ou une bière, des choses simples comme ça. Le cyclisme est une chose, mais il y a aussi la vie en dehors, et, pour une fois j'ai pu en profiter un peu, c'était cool." Et dire que l'on pensait Vingegaard au plus mal... Il souhaitait simplement recharger les batteries, avec notamment en tête de réussir sa vraie rentrée, samedi sur le Tour de Lombardie. "À vrai dire, c'était plutôt sympa d'avoir une si longue pause après le Tour. Les occasions de faire un tel break pendant la saison sont rares. Sportivement, c'était la meilleure chose à faire. J'avais plus de chances d'arriver à cent pour cent sur le Lombardie en faisant une longue coupure plutôt que d'essayer de garder la forme du Tour jusqu'à la fin de la saison", confie celui qui avait déjà adopté la même stratégie pour préparer le Tour.

Le Tour de Lombardie taillé pour lui ?

On a vu le résultat, même si le coéquipier de Primoz Roglic, relégué au rôle de lieutenant du Danois, avoue encore aujourd'hui qu'il ne s'imaginait pas réussir une telle Grande Boucle. "C'est vrai que j'ai encore parfois du mal à réaliser que j'étais si fort (...) Je n'avais jamais atteint un tel niveau auparavant." Vingegaard espère qu'il le sera encore sur la Classique des feuilles mortes, conscient qu'il doit encore franchir un cap sur les courses d'un jour. "Pour l'instant, je suis plus à l'aise sur les courses à étapes, mais j'aimerais bien y parvenir un jour. Aujourd'hui, s'il fallait choisir, je continuerais à me concentrer à cent pour cent aux grands Tours." Seul motif d'espoir pour le chouchou de tout un pays : à ses yeux, le Tour de Lombardie n'est pas une course d'un jour comme une autre. "C'est la seule grande classique pour les grimpeurs et aussi la seule épreuve qui me convient vraiment en fin de saison." D'ici à ce que la grande place de Copenhague vibre de nouveau, il n'y a donc peut-être qu'un pas.

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