Aurélien Canot, Media365, publié le mardi 04 avril 2023 à 11h07
Valentin Madouas est revenu lundi dans le cadre d'un chat vidéo sur son abandon dans le Tour des Flandres. Le coureur français qui avait terminé 3eme du Monument belge en 2022 estime qu'il aurait pu poursuivre, mais qu'il s'agissait de la décision la plus raisonnable à prendre.
Valentin Madouas a été contraint de revoir très vite ses ambitions à la baisse, ce dimanche lors du Tour des Flandres. Troisième de l'édition précédente, le coureur français de 26 ans de l'équipe Groupama-FDJ n'avait pas caché à quelques jours du départ ses espoirs de nouveau podium, avouant qu'il rêvait même secrètement de devenir le premier Tricolore depuis Jacky Durand en 1992 à remporter le Monument belge. Malheureusement pour le Breton, non seulement il n'a pas réussi l'exploit qu'il escomptait dans un coin de sa tête, mais il a été obligé de jeter l'éponge au bout d'une centaine de kilomètres seulement en raison de problèmes gastriques venus déjà perturber sa préparation. Madouas a donné de ses nouvelles lundi lors du chat vidéo d'Eurosport "Bistrot Vélo", et elles sont bonnes. Le protégé de Marc Madiot avoue même qu'il aurait pu ne pas mettre pied à terre, mais que cela n'aurait pas été forcément raisonnable. "Ca va mieux depuis deux jours déjà. Le jour du "Ronde", ça allait déjà mieux, mais j'avais passé trois nuits compliqués juste avant et ça m'a vidé de toute énergie. J'aurais quand même voulu tenter le coup, parce que c'était le "Ronde" et que je sentais une amélioration. Mais j'ai vite vu, et de toute façon sur une course World Tour, il faut être à cent pour cent, et sur le "Ronde" encore plus." Le coureur qui présente la particularité de posséder un diplôme d'ingénieur en électronique a donc préféré rebrousser chemin, la tête déjà rivée vers d'autres et prochains objectifs. "Je suis rentré au bus, en vélo tranquillement. J'ai coupé tout droit et je suis arrivé malheureusement pile sur la grosse chute. Ensuite, j'ai pris ma douche, je me suis habillé, reposé et j'ai regardé les cent derniers kilomètres, même un peu plus."
Madouas zappe Paris-Roubaix
Comme tout le monde, "le petit Madous" a donc pu vivre le succès de Tadej Pogacar ("C'est une des éditions qui restera vraiment gravée. C'était assez remarquable"), même s'il aurait évidemment préféré que son équipier Stefan Küng, qui faisait partie du groupe de tête, parvienne à tirer son épingle du jeu. "Au briefing d'avant-course, on voulait vraiment que Stefan puisse avoir ce coup d'avance et puisse résister le plus longtemps possible aux trois fantastiques, comme on les appelle. Après, aurait-il dû suivre Pedersen ? (...) C'est vraiment difficile à juger. (...) Peut-être qu'on aurait pu chercher la victoire, mais c'était impossible, je pense." Küng et l'équipe Groupama-FDJ auront l'occasion de se reprendre, dimanche sur Paris-Roubaix, autre Monument figurant au calendrier de ce mois d'avril. Madouas, lui, ne sera pas au départ. Pour les mêmes raisons ou presque que celles qui l'ont obligé à abandonner ses illusions sur le "Ronde". "Je ne ferai pas Paris-Roubaix, car je préfère bien récupérer, car j'ai enchaîné pas mal de maladies cette année. Il est temps de bien se recentrer sur soi-même et de bien récupérer. Je ferai un check dans trois jours et si je vais bien, je serai peut-être au départ d'une Coupe de France avant d'enchaîner sur les Ardennaises et de faire un vraie coupure avant d'enchaîner sur la prépa-Tour." En espérant pour le Brestois qu'un contretemps ne viendra pas de nouveau chambouler ses plans.