Groupama-FDJ : Madiot mécontent du peu d'intérêt pour le sport dans la sphère politique

Groupama-FDJ : Madiot mécontent du peu d'intérêt pour le sport dans la sphère politique©Media365

Mathieu WARNIER, Media365 : publié le mercredi 22 décembre 2021 à 21h35

Alors que l'élection présidentielle se rapproche, Marc Madiot a regretté dans un entretien accordé à Ouest-France l'absence du sport dans les débats et, plus largement, l'absence d'intérêt pour le sport de la part de la sphère politique.



Marc Madiot n'est pas du genre à prendre des pincettes. Le patron de l'équipe Groupama-FDJ s'est récemment confié dans un entretien accordé au quotidien régional Ouest-France au sujet de la place du sport en France alors que l'élection présidentielle se rapproche à grand pas. « Le sport ne semble pas au cœur des préoccupations de nos candidats à la présidentielle, assène l'ancien coureur. Certes il y a la pandémie et tout le machin, mais le sport, il me semble, c'est une activité économique. Ils sont tous en campagne électorale mais malgré tout, quel que soit le candidat, pas un seul ne parle de sport. » Pour justifier cette absence, Marc Madiot affirme que la France « n'est pas un vrai pays de sport » et prend pour exemple le fait que le budget alloué au sport est « assez limité ». « On s'y intéresse un peu au moment des Jeux Olympiques, de la Coupe du Monde de football », ajoute-t-il.

Madiot : « On n'a même plus de ministre des Sports »

Pour ce qui est du cyclisme, Marc Madiot admet qu'« on dirait que c'est formidable » si un Français rapportait le maillot jaune sur les Champs-Elysées. « Mais sorti de ça... », ajoute-t-il un brin désabusé. « La preuve, les hommes politiques s'adressent à la société française en ne parlant que de nucléaire, d'écologie, d'économie, de réindustrialisation de la France. Aucun ne parle de sport, regrette Marc Madiot. Ça fait un paquet de présidentielles que je suis et auxquelles je vote, et je constate que ce n'est toujours pas un vrai sujet. » Pour appuyer son propos, le patron de l'équipe Groupama-FDJ ajoute qu' « on n'a même plus de ministre des Sports, on a un secrétariat d'État ». Pour l'ancien vainqueur de Paris-Roubaix, la solution pourrait venir d'une révolution. « Je vais faire hurler, mais en effet je crois de moins en moins au sport fédéral et de club, affirme-t-il. Je trouve que le sport français dans son ensemble a besoin de retrouver de la compétitivité. » Et cela ne passera que par des investissements.

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