Face aux chutes, Prudhomme dénonce les oreillettes et réclame des "airbags"

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Thomas Siniecki, Media365 : publié le dimanche 07 avril 2024 à 22h40

La situation sécuritaire aura-t-elle évolué au moment du prochain Tour de France, qui approche déjà à grands pas ? Il y a pourtant une réflexion urgente à mener, particulièrement pour Christian Prudhomme.

Christian Prudhomme ne veut pas que le monde du cyclisme reste les bras croisés face au contexte général des chutes de plus en plus massives et dangereuses pour l'intégrité des coureurs, à l'image de la catastrophe de jeudi au Tour du Pays basque. Pour le directeur du Tour de France et de Paris-Roubaix (notamment), "il faut impérativement prendre des mesures", ainsi qu'il l'a exprimé dimanche sur RMC avant le départ du Monument français : "Non pas empêcher les champions d'aller plus vite, parce qu'ils veulent toujours s'exprimer et aller dans l'excellence, mais on se rend compte depuis au moins deux ans que ça va largement plus vite et que c'est largement dû au matériel. On a tellement confiance dans les vélos qu'on pousse au maximum et qu'on va encore plus loin."

"Quand j'étais gamin, on disait qu'il ne fallait pas parler au chauffeur"

Plus on va vite, plus c'est dangereux, rappelle basiquement le dirigeant : "Il faut faire en sorte de trouver les moyens, peut-être en limitant les braquets. Les freins à disque freinent aussi mieux et plus fort, donc les coureurs vont plus vite, plus longtemps et freinent au dernier moment. Avant, le freinage était progressif."

Christian Prudhomme, qui se dit favorable à la distribution de cartons jaunes et rouges face aux attitudes dangereuses, aimerait également réduire l'influence des oreillettes : "A mon sens, c'est plutôt négatif pour la sécurité. Quand j'étais gamin, on montait dans le bus et on disait qu'il ne fallait pas parler au chauffeur." L'ancien journaliste, s'il aimerait bien sûr que les coureurs tombent moins, pense aussi à les protéger lorsqu'ils tombent. Il demande ainsi une réflexion sur les maillots et les cuissards, par exemple à la vue des blessures de Wout Van Aert sur A Travers la Flandre. Pour lui, c'est une vraie incompréhension : "La seule chose que je souhaite, c'est que les êtres humains aillent mieux et bien, qu'on n'ait pas d'accident encore plus grave." Interrogé par ailleurs sur Franceinfo, il imagine même directement "des airbags".

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