Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 11 juin 2025 à 18h58
Ecrasant, le Belge compte 16" sur Jonas Vingegaard (cinquième) et 38" sur Tadej Pogacar (huitième).
Au point où il en est, ce serait dommage de s'arrêter en si bon chemin. Remco Evenepoel vise évidemment la victoire finale sur le Critérium du Dauphiné, après sa petite démonstration de mercredi sur ce contre-la-montre qui était très attendu : "On va essayer de défendre le maillot jaune jusqu'à dimanche." Le double champion olympique (course en ligne et chrono) pense avoir tiré avantage du vent de face : "Avec le recul, c'est un gros écart pour un chrono aussi court. J'ai de quoi être content d'avoir pu rouler plus vite que les autres sur chaque kilomètre." Parfois même de deux secondes au kilomètre.
"En juin, oui, je n'ai jamais été aussi fort"
Heureux de ses sensations, il se concentre d'ores et déjà sur le week-end final, où il sait qu'il devra faire face à beaucoup de pression de la part de ses concurrents. Mais sa confiance, à cette période de l'année, est nouvelle (sur Eurosport) : "Je n'étais pas mal à Paris 2024, mais en juin, oui, je n'ai jamais été aussi fort. Il le faut, car je dois combler un peu le trou avec Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard. J'ai travaillé très dur et je reviens un peu sur ce chrono, on verra dans les montées... Je suis très content, mais il faut garder les pieds sur terre et continuer à bosser." Plus que par rapport au Danois, qui a bien limité la casse, c'est l'écart par rapport au Slovène qui a de quoi étonner.
"Ils ont déjà réussi des performances extraordinaires, ils ne vont pas être déçus... Ils sont aussi tellement forts dans leurs têtes, ce sont de grands coureurs avec de grands staffs. Ils savent quoi faire et où ils sont. Je me concentre sur mes jambes, mon équipe et ma récupération, on verra." Au coeur du peloton, Rémi Cavagna se mouille, lui qui connaît son ancien équipier par coeur et ressent surtout les sensations au plus près : "Je ne l'avais pas revu avec ce mental depuis longtemps, et affûté comme ça. Il est fort dans chaque montée, parfois il est mal placé et il remonte, il est très à l'aise. Il m'impressionne, il est vraiment à suivre. Je le vois bien gagner, je le sens bien." Et si on pousse jusqu'au Tour de France, c'est encore plus excitant.