Mathieu Warnier, Media365 : publié le dimanche 19 janvier 2025 à 16h25
Sacré champion olympique à Tokyo en 2021, Richard Carapaz garde en travers de la gorge sa non-sélection pour Paris 2024 et appelle sa fédération nationale à faire bouger les choses.
Richard Carapaz n'a pas oublié. En 2021, le coureur équatorien a remporté en solitaire sur le circuit de Fuji la course en ligne des Jeux Olympiques de Tokyo. Trois ans plus tard, il n'a pas été en mesure de défendre son titre à l'occasion de Paris 2024. En effet, la Fédération Equatorienne de cyclisme (FEC) a préféré confier à Jhonatan Narvaez son seul quota pour l'épreuve finalement remportée au pied de la Tour Eiffel par Remco Evenepoel devant Valentin Madouas et Christophe Laporte. En marge de la présentation de son programme pour la saison 2025, qui le verra participer au Giro et au Tour de France, sur lequel il devrait chercher à défendre le maillot à pois remporté l'an passé, le coureur de l'équipe EF Education-EasyPost est revenu sur son différend avec sa fédération nationale. S'il assure ne pas avoir « de différends avec Jhonatan Narvaez », le natif d'El Carmelo a une nouvelle fois critiqué les « règles stupides » qui ne lui ont pas permis de remettre en jeu sur la route sa médaille d'or olympique.
Carapaz : « J'espère que la fédération m'appellera »
« Il faut que ce soit une fédération sérieuse, qu'il n'y a pas de favoritisme, et qu'un nouveau règlement soit fait, a ajouté Richard Carapaz. Nous avons beaucoup de travail à faire en Equateur, nous avons un retard de dix ou douze ans. » Il appelle également les autorités publiques et sportives à « encourager les gens à pratiquer ce sport ». S'il lancera sa saison au début du mois de février à l'occasion de l'Etoile de Bessèges et sera notamment attendu sur Paris-Nice avant de prendre la direction de l'Italie, le coureur équatorien fera l'impasse sur son championnat national, qu'il a déjà remporté en 2023. Par contre, il compte bien défendre les couleurs de son pays sur le circuit tracé autour de Kigali le 28 septembre prochain lors des championnats du monde, lui qui a dû renoncer à se rendez à Zürich l'an passé pour raisons personnelles. « J'espère que la fédération m'appellera, a-t-il lancé face à la presse. Il reste encore sept mois, la fédération a un gros travail à faire cette année, même si sa gestion laisse à désirer. Nous espérons avoir cette conversation en septembre et avoir tout ce qu'il faut pour pouvoir lutter pour une médaille. »