Cyclisme sur piste - Paris 2024 / Gros : « Une période très douloureuse »

Cyclisme sur piste - Paris 2024 / Gros : « Une période très douloureuse » ©Icon Sport, Media365
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Guillaume Marion, Media365, publié le mercredi 16 octobre 2024 à 10h10

Après avoir enchaîné les désillusions lors des Jeux Olympiques de Paris 2024, Mathilde Gros a vécu des moments très compliqués, comme elle l'a confié lors d'un entretien à L'Equipe.

« Paris, en termes de déception, c'est cinq fois pire que Tokyo. » Déjà très marquée après être rentrée bredouille lors des précédents Jeux Olympiques, Mathilde Gros a connu une déception encore plus forte cette année. En effet, lors des JO de Paris 2024, la Française voulait logiquement briller à domicile sur un vélodrome qui lui a réussi par le passé (elle a été sacrée championne du monde en 2022 à Saint-Quentin-en-Yvelines). Malheureusement, la pistarde a finalement connu deux échecs sur le keirin puis sur la vitesse. « Le 10 août 2024 (le jour de son élimination en 8emes de finale de la vitesse), une partie de moi est morte. Ça a été, et c'est encore, une période très douloureuse. Je ne veux pas pour autant m'arrêter de vivre : je suis sûre que d'autres belles choses m'attendent, je veux continuer à croire en ça. Mais le soir de mon élimination, j'avais le coeur en miettes », a notamment expliqué la Nordiste.

Gros : « Ça n'effacera pas ce que j'ai vécu »

« Je n'étais pas déçue ou triste, c'était cent fois pire. Ce que j'ai vécu... oui, ce jour-là, une partie de moi est morte, et elle ne reviendra plus jamais. Ça fait sept ans que je préparais ces Jeux à domicile : j'avais investi du temps, de l'énergie, de l'argent. Je pensais que c'était mon moment. Je pensais que c'était mon heure. Heureusement que je suis bien entourée. Pour l'instant, mon cerveau tient le coup. (...) J'espère être championne olympique à Los Angeles dans quatre ans, mais ça n'effacera pas ce que j'ai vécu, a par la suite déclaré Gros, lors d'un entretien accordé à L'Equipe dans lequel elle évoque la dépression qu'elle a connu après les JO. C'est plus qu'une entaille. C'est profond. Je n'ai pas trop les mots, c'est encore frais, mais c'est intense. C'est un deuil. Un deuil avec lequel on apprend peut-être à vive, avec le temps, mais dont on ne peut pas ressortir en pleine possession de ses moyens. »

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