Chute Alaphilippe : L'équipe Deceuninck-Quick Step furieuse contre les motos

Aurélien CANOT, Media365, publié le lundi 19 octobre 2020 à 08h22

Au lendemain de la chute de Julian Alaphilippe sur le Tour des Flandres, l'équipe Deceuninck-Quick Step, son manager Patrick Lefévère en tête, ne décolère pas.

Le manque de vigilance de Julian Alaphilippe, qui aurait dû garder les yeux rivés sur la route alors qu'il cherchait à parler à son directeur sportif dans l'oreillette ? L'inconscience du motard présent devant les trois échappées et coupable d'avoir non seulement ralenti mais d'être de surcroît resté sur la trajectoire des trois fuyards ? Vingt-quatre heures après le terrible vol plané du puncheur français de l'équipe Deceuninck-Quick Step sur le Tour des Flandres venu ruiner tous les espoirs du coureur de Montluçon de remporter le Monument pour sa première participation et qui va le contraindre ce lundi à être opéré d'une double fracture de la main droite, le débat fait rage. Mais pas chez tout le monde. Ainsi, du côté de la formation belge, il ne fait aucun doute que si son leader a mordu la poussière dimanche en Belgique à 35 kilomètres de l'arrivée, les motos sont seules fautives. Patrick Lefévère a beau se creuser la tête depuis l'incident, il ne parvient d'ailleurs toujours pas à comprendre ce que l'engin faisait là, à cet endroit de la route, pile devant les trois échappés. « Ces motos n'avaient rien à faire là. Les pilotes auraient dû se positionner à l'extérieur, car c'était un léger virage à droite. On sait tous que les cyclistes cherchent toujours l'itinéraire le plus court, c'était évident qu'ils passeraient là et non en face. Les coureurs n'ont pas compris ce qu'il se passait, on a bien vu que Mathieu (Van der Poel) était énervé. »


La Fédération belge va mener son enquête



Le vainqueur de la course un peu plus tard a d'ailleurs lui aussi été à deux doigts d'heurter cette moto qui rend fous Lefévère et Tom Steel, autre directeur sportif de l'équipe belge. En ce qui concerne Wout Van Aert, battu au sprint pour un boyau sur la ligne par son meilleur ennemi belge et tout près lui aussi d'aller percuter la moto, il n'a dû qu'à un réflexe assez incroyable de ne pas connaître la même mésaventure qu'un Alaphilippe que Lefévère a immédiatement déchargé de toute culpabilité. Et ce en dépit des images qui peuvent laisser penser que l'Auvergnat n'est pas exempt de tout reproche.

« Van der Poel aussi a failli se prendre la moto alors qu'il ne parlait à personne. On sait comment ça se passe à vélo, quand le premier réussit à éviter un obstacle, c'est toujours difficile pour celui qui est dans sa roue de faire de même et encore plus pour le troisième. » Dimanche soir, le président de la Fédération belge de cyclisme Tom Van Damme a assuré qu'il allait chercher à savoir en collaboration avec le jury des commissaires de l'UCI ce qu'il s'était vraiment passé, et à qui incombe réellement la faute. L'équipe Deceuninck-Quick Step, elle, s'est déjà fait son avis, et elle n'en démordra pas.

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